Titre | Un exemple de résistance dans le camp de Ravensbrück : le cas des victimes polonaises d'expériences pseudo-médicales, 1942-1945 | |
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Auteur | Joanna Penson, Anise Postel-Vinay | |
Revue | Histoire@Politique | |
Numéro | no 5, mai 2008 Femmes en résistance à Ravensbrück | |
Rubrique / Thématique | Le dossier. Femmes en résistance à Ravensbrück |
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Page | 5 | |
Résumé |
De juillet 1942 à août 1943, 86 détenues de Ravensbrück, dont une grande majorité de Polonaises, ont été victimes d'expériences pseudo-médicales dirigées par le Professeur Gebhardt. Dans des conditions atroces, leurs jambes ont été blessées et infectées à l'aide de débris divers. Les victimes ont été surnommées « les lapins » par leurs camarades, par traduction partielle du mot allemand pour cobaye (« Versuchskaninchen », littéralement lapin de laboratoire). En 1945, l'assassinat général des 63 survivantes a été empêché par la résistance spontanée et internationale de détenues qui ont réussi à tenir cachées les victimes jusqu'à la libération du camp. Le but du professeur Gebhardt était de démontrer l'inutilité des sulfamides dans le traitement des blessures. Il voulait ainsi se dédouaner aux yeux d'Hitler de n'avoir pas su sauver Heydrich des blessures qu'il avait reçues lors d'un attentat monté par la Résistance tchèque. Ces expériences médicales perpétrées sur les détenus des camps de concentration n'ont pas suscité d'opposition de la part du corps médical allemand. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HP_005_0005 |