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Titre Effets économiques du paludisme sur les cultures de rente : l'exemple du café et du cacao en Côte d'Ivoire
Auteur Martine Audibert, Jean-François Brun, Jacky Mathonnat, Marie-Claire Henry
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 23, no 1, mars 2009 Santé et développement
Page 145-166
Résumé Les secteurs du café et du cacao représentaient avant la crise politique en Côte d'Ivoire, approximativement 15 % du PNB et 40 % des exportations. La zone de production de ces deux cultures est la forêt, également zone d'endémie palustre. Leur exploitation est moins contraignante que celle des cultures vivrières comme le riz et l'igname qui, elles, demandent à être repiquées chaque année. Par contre, l'entretien du sol et le traitement des caféiers et des cacaoyers sont des tâches importantes car elles contribuent à l'amélioration des rendements et donc aux revenus monétaires des planteurs. Mais elles exposent les planteurs, par une présence accrue dans les champs, aux piqûres des anophèles et donc au risque de paludisme. Les agriculteurs de cette zone cultivent également du riz, en mode pluvial, mais aussi pour certains, en mode irrigué (culture de bas-fonds). L'objectif de cet article est double. Il est d'estimer d'une part l'effet du paludisme sur la production de café et de cacao et d'autre part l'effet du mode de production rizicole sur la transmission du paludisme. Trois équations, production de café, production de cacao et production de santé, sont estimées. Les données sont issues d'une étude menée en 1999 sur un échantillon de 750 ménages, répartis en 21 villages, en zone forestière. Les principaux résultats soulignent l'absence d'effet du paludisme sur la production de café et de cacao et concluent que la riziculture de bas-fonds n'est pas un facteur de risque pour la transmission du paludisme. Classification JEL : I12, O13
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDD_231_0145