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Titre Abandons scolaires, marchés du travail urbains, et opportunités de migration
Auteur Mario Piacentini
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 24, no 3, septembre 2010 Varia
Page 79-108
Résumé Les adolescents représentent une fraction très importante des migrants dans les pays en développement. Cet article cherche à déterminer si la migration à l'âge scolaire affecte le niveau de scolarisation des jeunes d'origine rurale. Dans un modèle de migration rurale-urbaine, les contraintes de crédit et l'incertitude sur les rendements de la scolarité peuvent engendrer un piège de sous-éducation pour les familles de migrants, avec des effets négatifs sur les investissements scolaires des jeunes. Des données longitudinales en provenance de la Thaïlande montrent que, en moyenne, les jeunes migrants ont des taux d'abandon scolaire plus élevés que les jeunes de la même génération qui restent dans les villages. Un modèle simultané pour l'abandon scolaire et la migration apporte la preuve que cet écart de scolarisation n'est pas motivé par une sélection négative (préférences inférieures pour l'enseignement secondaire) des migrants ruraux-urbains. Les résultats indiquent que les coûts de l'enseignement supérieur sont élevés pour les jeunes qui migrent des campagnes vers les villes, et suggèrent la mise en place de politiques de marché du travail et d'éducation ciblées sur les familles de migrants à faible revenu.Classification JEL : O15, L14
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais A very relevant fraction of the internal migrants in developing countries is made up of teenagers. The paper investigates whether migration during schooling age is associated to higher or to lower education attainments of the young. In a model of rural-urban migration, credit constraints and uncertainty over the returns of high schooling in the cities can entrap migrant families into under-employment, with negative effects on schooling investments of their off-springs. Unique longitudinal data from Thailand show that young migrants and migrants' off-springs have on average higher drop-out rates than the corresponding generation of stayers. A simultaneous model for schooling drop-outs and migration provides evidence that this enrollment gap is not driven by negative selection (lower preferences for schooling) of the rural-urban migrants. This finding indicates that the real costs of secondary schooling are high for rural young who move to the cities, and suggests the opportunity of targeted skill and labor market policies for low-income families from rural areas.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDD_243_0079