Contenu de l'article

Titre Une question de confiance : capital social et développement économique
Auteur Partha Dasgupta
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 24, no 4, décembre 2010 Leçons de l'Asie de l'Est et crise financière mondiale.
Page 47-96
Résumé Ces dernières années, de nombreux chercheurs ont soutenu la thèse selon laquelle la formation du capital social est le moteur du progrès économique. Beaucoup d'autres ont toutefois noté que le constat est mitigé. Cet article soutient que la condition pour le progrès économique est le développement de la confiance entre les personnes. Définissant le capital social au sens strict du terme, c'est-à-dire comme des « réseaux entre les personnes », il montre que, convenablement dirigé, le capital social peut établir et maintenir la confiance. S'il est mal dirigé ou s'il opère dans un mauvais milieu, il peut entraver le développement économique et même faire régresser l'économie. En outre, si l'idée du capital social est de servir à une fin utile en économie, il doit être interprété comme des réseaux entre les personnes dont les membres développent et maintiennent la confiance entre eux pour tenir leurs promesses à travers « l'application mutuelle » des accords. La confiance est la clé de la coopération ; le « capital social », s'il est convenablement établi, est le seul moyen pour établir la confiance. Une voie naturelle pour rechercher l'importance du capital social dans les statistiques macro-économiques est la productivité totale des facteurs, mais cela implique que celle-ci soit un amalgame entre la technologie et les institutions. L'article conclut (dans une annexe) en démontrant comment une augmentation de la confiance au sein de la population aurait pour résultat une hausse de la productivité totale des facteurs, ce qui est une autre façon de dire qu'une augmentation de la confiance au sein de la population conduirait à une amélioration de la richesse de l'économie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais A Matter of Trust : Social Capital and Economic Development
In recent years a great many scholars have argued that the formation of social capital is the engine of economic progress. Many others have noted, however, that the evidence is mixed. This paper argues that the deep requirement for economic progress is the development of trust among people. Defining social capital in lean terms, namely, as “interpersonal networks”, it shows that, when suitably directed, social capital can build and sustain trust; if it is misdirected or if it operates in the wrong sphere, it can hamper economic development and even cause economies to regress. Moreover, if the idea of social capital is to serve a useful purpose in economics, it should be interpreted as interpersonal networks whose members develop and maintain trust in one another to keep their promises by the device of “mutual enforcement” of agreements. Trust is the key to cooperation; “social capital”, when suitably applied, is only a means to creating trust. A natural place to look for the worth of social capital in macroeconomic statistics is in total factor productivity, but doing so implies that total factor productivity is an amalgam of technology and institutions. The paper concludes (in an appendix) by demonstrating how an increase in trust among people would result in an increase in total factor productivity, which is another way of saying that an increase in trust among people would lead to an increase in the economy's wealth.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDD_244_0047