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Titre Le différentiel de revenus joue-t-il un rôle déterminant dans la migration rurale-urbaine ? Application au cas du Cameroun
Auteur Cosmas Bernard Meka'a
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 25, no 1, mars 2011 Varia
Page 45-76
Résumé Cet article examine les déterminants de la décision de migration des ménages des zones rurales vers les zones urbaines au Cameroun, en insistant particulièrement sur le rôle du différentiel de gains. L'étude utilise les données micro-économiques de l'ECAM II pour deux années consécutives. Le ménage migrant étant celui qui est installé dans une localité autre que celle dans laquelle il résidait un an auparavant. Étant donné que les migrants ne sont pas définis de manière aléatoire dans la population considérée, la question d'auto-sélection est aussi prise en compte pour l'estimation des gains issus de la migration. Le biais de sélection est alors corrigé à l'aide de l'équation de migration en utilisant la procédure de Heckman (1979). L'estimation du modèle probit confirme le caractère multidimensionnel du phénomène migratoire. Le différentiel de gains influence la décision de migration, ce qui est conforme avec les prédictions du modèle de Todaro, mais n'est pas le facteur dominant. Des facteurs tels que l'accès au crédit, la disponibilité des terres et d'une habitation, l'exercice des activités non agricoles ont un pouvoir explicatif plus élevé. Certains chefs de ménage peuvent par conséquent effectuer une migration, même si leurs gains potentiels sont faibles. En outre, l'impact positif de l'éducation sur les gains est plus évident pour les travailleurs migrants. Ce qui justifie pourquoi les chefs de ménage plus éduqués ont une propension plus élevée à migrer.Classification JEL : E24, J21, J24, J31, O15, R23.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Does Income Gap Play a Decisive Role in Rural-Urban Migration? Evidence from Cameroon
This article examines the determinants of households' migration from rural to urban areas in Cameroon, with the special emphasis on the role of income gap. The study uses micro-economic data of ECAM II for two consecutive years. Giving that migrants are not random part of population, the issue of self-selection is also considered to estimate migration incomes. The migration equation is then corrected for selectivity bias using the Heckman procedure (1979). The estimation of probit model confirms the multidimensional aspect of migration phenomenon. The income differential influences the households' decision to participate in migration, which is in conformity with the prediction of the Todaro model, but it is not the dominant factor. Factors as access to loans, lands and houses, and the practice of non-agricultural activities, have a most powerful effect. Therefore, some heads of family can migrate even though their potential earnings are low. Moreover, the positive impact of education on income is more evident for migrant workers. That's why the most educated heads of family have a high propensity to migrate.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDD_251_0045