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Titre Le cinéma est-il devenu un loisir de luxe ? Une étude économétrique de la demande Française
Auteur Sophie Ragot
Mir@bel Revue Revue d'économie politique
Numéro volume 120, janvier-février 2010 L'économie de la culture
Page 117-140
Résumé Cet article analyse la demande française de films en salle entre 1975 et 2004. L'article étudie le rôle de chacune de ces variables explicatives dans cette évolution (prix des places, revenu des consommateurs, concurrence du petit écran et de la vidéo), et mesure la sensibilité de la demande de cinéma à leurs variations de court et long terme. L'élasticité-prix obtenue montre que le cinéma est relativement proche des « higher performing arts » de Throsby [1994]. Les élasticité-revenu du modèle viennent confirmer ce point de vue, puisqu'elles classent le cinéma parmi les biens de luxe. Pour ce qui est de l'impact de la télévision et de la vidéo, les résultats significatifs à long terme confortent leur impact négatif sur la consommation de films en salle. Regarder un film à la télévision ou avec la vidéo est devenu, semble-t-il, un moyen plus populaire que d'aller le voir dans les salles de cinéma. Le cinéma serait devenu un bien de luxe, perdant le statut de bien « forain » puis populaire qui fut jusqu'ici son apanage.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Did Cinema Become a Luxury Good ? An Econometric Study of the French Demand This paper aims at studying the cinema demand in France from 1975 to 2004. The relative weight of the explanatory variables is examined (price, income, competition coming form both television and video), which enables to see how cinema's perception changed in people's mind. The obtained price elasticity made us consider cinema as pretty close to the “higher performing arts” of Throsby [1994]. The income elasticity of demand reinforces this point of view, as it classifies cinema as a luxury good. Regarding television and video recording, we obtain significant results in the long run. They both have a negative impact on cinema attendance. They might have become more popular ways to watch a movie, making the cinema only available for some sections of population. Finally, it's seems that cinema became a luxury good. It lost the popular status it had kept for many years.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_201_0117