Titre | Désintermédiation ou diversification financière ? Le cas des pays développés | |
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Auteur | Michel Boutillier, Jean-Charles Bricongne | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | volume 121, juillet-août 2011 Varia | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 547-582 | |
Résumé |
La mesure d'un taux d'intermédiation est un bon moyen de caractériser de manière synthétique l'importance du rôle des intermédiaires financiers dans l'économie et leur positionnement face à l'essor de la finance de marché. Ce travail a pour objet d'en présenter et d'en discuter les résultats pour la France, dans une perspective chronologique et avec des éléments de comparaison internationale, autorisant notamment une appréciation de la convergence des systèmes financiers en Europe et dans le monde. Ces résultats qui témoignent d'un recul du taux d'intermédiation financière en France sur la période étudiée révèlent en fait le rôle croissant du Reste du monde, avec comme contrepartie la baisse de la part des financements apportés par les intermédiaires financiers (IF) résidentes à l'économie nationale. Réciproquement, les IF résidentes ont développé leurs opérations avec le Reste du monde, diversifiant ainsi leur clientèle. Un élargissement du concept d'intermédiation est alors proposé afin de dépasser le premier constat d'un déclin apparent de l'intermédiation financière. Une analyse complémentaire des revenus d'intermédiation permet enfin de mesurer l'évolution des rémunérations perçues par les intermédiaires financiers résidents et d'appréhender les adaptations qui leur ont permis de conforter leurs revenus, voire de les accroître, notamment grâce au rôle clé que ces intermédiaires continuent de remplir sur les marchés de capitaux. L'intermédiation financière est donc une activité incontournable pour une économie moderne, et non pas une activité vouée à la disparition ou à la marginalisation ; au contraire, les modalités de son insertion dans l'économie nationale ne cessent de se renouveler. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Disintermediation or financial diversification ? The case of developed countries Measuring an intermediation rate is a good means to characterize, in a synthetic way, the importance of financial intermediaries in a given economy and their positions towards the finance market expansion. This article aims at presenting and discussing the results for France, by replacing them in a chronological perspective and adding some relevant international comparisons, enabling to assess convergence of financial systems in Europe and in the world. Beyond a quite sizeable decrease of the financial intermediation rate in France over the covered period, these results indeed stress the growing part of the Rest of the world, while financing of the national economy by resident financial intermediaries (FI) diminishes. Conversely, resident FI have developed their operations with the Rest of the world, diversifying thus their customers. A broader view of the intermediation concept is then proposed in order to put in perspective the so-called decline of financial intermediation. A complementary view of intermediation revenues enables to measure the evolution of remunerations gained by resident FI and to understand the changes that made it possible to maintain (or increase) their revenues through the key part played by FI on capital markets. These structural trends confirm that their commitments inside economies have evolved rather than diminished. Financial intermediation thus remains strongly rooted at the heart of the modern economy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_214_0547 |