Titre | Compétitivité territoriale, milieux locaux et apprentissage collectif : une contre-réflexion critique | |
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Auteur | Roberto Camagni | |
Revue | Revue d'économie régionale et urbaine | |
Numéro | no 4, octobre 2002 La Science Régionale au tournant du siècle. I | |
Rubrique / Thématique | La Science Régionale au tournant du siècle |
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Page | 553-578 | |
Résumé |
Dans une économie en voie de globalisation, les territoires et non seulement les entreprises rivalisent entre eux d'une façon de plus en plus directe. En effet, à la différence des pays, les régions et les villes rivalisent, sur le marché international des biens et des facteurs productifs, sur la base d'un principe d'avantage absolu et non d'avantage comparatif ; cela signifie qu'il n'existe aucun mécanisme automatique efficace en mesure d'assurer à chaque territoire un rôle dans la division spatiale du travail, quelle que soit sa performance relative.Pour cette raison, les territoires à développement retardé, faibles en terme de compétitivité du tissu productif, d'accessibilité, de qualité du capital humain et de l'environnement, de capacité d'apprentissage collectif, risquent davantage l'exclusion et le déclin que par le passé. En particulier, la phase actuelle du développement, où les facteurs cruciaux sont les facteurs de connaissance et les facteurs immatériels liés à la créativité et à la capacité d'utilisation innovatrice du stock existant de technologies et de connaissances codifiées, exige de lourds investissements en connaissances tacites, capital humain, management et organisation, coopération et intégration en réseau. Bref, elle exige des facteurs rares, qui n'existent pas nécessairement partout, et artificiels (qui peuvent être renforcés par des politiques et des actions appropriées). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Territorial competitiveness, collective learning and local milieux : a critical counter-argument In a globalising economy, territories and not just firms increasingly find themselves in competition with each other. In fact, differently from the case of countries, cities and regions compete, on the international market for goods and production factors, on the basis of an absolute advantage principle, and not of a comparative advantage principle ; this means that no efficient, automatic mechanism may grant each territory some role in the inter-national division of labour, whatever its relative performance. Therefore, weak and lagging territories – in terms of competitiveness of the economic fabric, internal/external accessibility, quality of the human and environmental factors, internal synergy and learning capability – risk exclusion and decline to a larger extent than in the past. Particularly in the present techno-economic phase, witnessing the increasing importance of knowledge factors, of immaterial elements linked to culture, taste and creativity, the innovative utilisation of the existing stock of codified knowledge and technologies requires greater investments in tacit knowledge, human capital, management and organisation, co-operation and networking ; in a word, it requires conditions that are rare and not at all ubiquitous. Classification JEL : R11, F22, F15 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RERU_024_0553 |