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Titre Les hésitations américaines face aux programmes de réduction des gaz à effet de serre : Une interprétation institutionnelle
Auteur Jean Mercier
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro volume 72, no 1, mars 2006 La réforme de l'État à l'ère de la gouvernance
Rubrique / Thématique
Numéro spécial de l'AIEIA sur la réforme de l'État à l'ère de la gouvernance
Page 111-132
Résumé En 2005, l'atteinte des objectifs du protocole de Kyoto demeure bien incertain, et ce, même si la Russie lui a donné vie en le ratifiant en 2004. Même en vigueur, d'énormes difficultés d'application se dressent devant sa mise en œuvre. Les États-Unis auraient-ils été le premier pays à évaluer le protocole de Kyoto de façon réaliste, ou ont-ils refusé de le ratifier pour des raisons qui leur sont propres ? Le présent article défend la seconde hypothèse. En mars 2001, le gouvernement américain annonce le retrait des États-Unis du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre (G.E.S.) et il n'a pas réellement remplacé cette participation par une politique ferme de réduction de gaz à effet de serre. Ici, nous voulons regarder ces hésitations américaines sous un angle institutionnel, c'est-à-dire dans la perspective des institutions américaines elles-mêmes. Peu de choses, en réalité, dans l'expérience institutionnelle américaine, préparent ce pays à une politique vigoureuse de réduction des gaz à effet de serre, autrement qu'a travers des innovations technologiques ou des programmes d'action volontaire. Même si nous privilégierons le concept de path dependency comme étant le concept institutionnel qui peut le mieux expliquer ces hésitations, d'autres éléments de l'analyse institutionnelle sont mises à contribution pour éclairer les choix américains.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In 2005, the objectives of the Kyoto Protocol appear somewhat out of reach, even if Russia gave life to the protocol by signing it in 2004. Even if implemented, the protocol entails huge operational problems. Will the United States prove to be the first country to realize the difficulties in implementing Kyoto, or did they refuse to ratify it for reasons that are very particular to their own institutions ? This article is an attempt at supporting the latter proposition. In March 2001, the US government announced that it was withdrawing from the Kyoto Protocol on the reduction of greenhouse gases (GHG) and it has not replaced this participation with a credible program of greenhouse gas reduction. This decision could be analyzed through different angles. In this article, we would like to look at these hesitations through an institutional angle, through the American institutions themselves. Few elements from their institutional and historical past prepare the United States to initiate a vigorous program of GHG reduction, other than through technological innovation or voluntary actions. Even though the institutional concept of path dependency is identified as the concept most helpful in explaining, from an institutional point of view, these hesitations, other institutional explanations are called upon to explain and understand these decisions.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_721_0111