Titre | Des nombres, des nuances et des objectifs mobiles: associer l'utilisation des indicateurs ou des descripteurs de la corruption dans l'évaluation du développement des états | |
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Auteur | Alan Doig, Stephanie McIvor, Robin Theobald | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 72, no 2, juin 2006 Varia | |
Page | 251-266 | |
Résumé |
Le présent article s'intéresse à trois questions : la convergence des donateurs à propos d'un programme de développement commun, la raison pour laquelle la lutte contre la corruption est considérée comme un aspect fondamental du programme et les moyens nécessaires pour évaluer la corruption dans le cadre du suivi de l'évolution du développement. Cet article passe en revue la genèse du programme de développement et les raisons pour lesquelles la corruption sert souvent d'indicateur ou de mesure du progrès. Nous établirons la distinction entre deux techniques (les indicateurs quantitatifs et les descripteurs qualitatifs) généralement utilisées pour évaluer les types et les niveaux de corruption avant d'aborder les questions de méthodologie et d'interprétation liées à chaque technique. Nous suggérons que, bien que ces deux techniques jouent un rôle particulier, il ne faut pas oublier leurs limites pour ce qui est des questions liées aux politiques ou aux réformes, en particulier sur le plan de l'exercice du pouvoir politique ou de la nature et de l'orientation du développement. À ce jour, on n'est pas encore totalement parvenu à la convergence nécessaire dans l'utilisation des deux approches et, en attendant de parvenir à cette convergence, un recours excessif à l'une d'elles ne constitue pas un fondement efficace pour les initiatives de réforme et d'aide, ni pour évaluer le progrès et l'impact de ces initiatives dans la mise en œuvre du programme de développement.Résumé à l'intention des praticiensL'évaluation des progrès en matière de démocratisation et d'autres questions clés voisines, comme la corruption, est une technique de plus en plus utilisée par les organismes multilatéraux et bilatéraux, ainsi que par les ONG, dans le cadre du programme de développement. La corruption est particulièrement utilisée comme moyen d'évaluation habituel. L'approche numérique, qui fait appel à des indicateurs quantitatifs, offre des classements simples et fait clairement apparaître les augmentations de même que les baisses de progrès. Ni la démocratisation, ni la lutte contre la corruption ne sont des questions simples. Il est dès lors important que l'utilisation de ces indicateurs soit intégrée à une approche descriptive capable de fournir une évaluation approfondie des problèmes qui influencent la mise en œuvre et l'évolution du programme de développement. Il faut parvenir à comprendre parfaitement l'interaction qui existe entre le travail des donateurs, le pouvoir politique et les initiatives de réforme pour pouvoir évaluer les variations, les nuances et les orientations des progrès. Le meilleur moyen d'y parvenir serait peut-être de faire une synthèse des approches afin de bien comprendre les causes, les caractéristiques et les types de corruption, ainsi que l'évolution du développement et de la démocratisation des pays. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article is concerned with three issues: the convergence of donors over a shared development agenda, on why dealing with corruption is seen as a key aspect of the agenda, and the means to assess corruption within the context of monitoring development progress. The article reviews the genesis of the agenda, and why corruption is often used as an indicator or measure of progress. It distinguishes between two general approaches — quantitative indicators and qualitative descriptors — for assessing types and levels of corruption before considering methodological and interpretative issues relating to each approach. It suggests that, while each has a role, cognizance should be made of the awareness of the limitations of either for policy- or reform-related issues, particularly in terms of the exercise of political power or the nature and direction of development. The necessary convergence of the use of the two approaches has not been fully achieved to date and, until such time as a convergence is achieved, an overreliance on one or other approach may not provide an effective basis for reform and aid initiatives, nor for assessing the progress and impact of both in delivering the development agenda.Points for practitionersAssessing progress on democratization and on related key issues, such as corruption, are increasingly used by multilateral and bilateral agencies, as well as NGOs, in relation to the development agenda. Corruption in particular is used as a common means of assessment. The numerical approach, using quantitative indicators, offers simple rankings and a clear increase or decrease in progress. Neither democratization nor addressing the issue of corruption are that simple. It is therefore important that the use of indicators is integrated with a descriptive approach that can provide an in-depth assessment of the issues that impact on the implementation and progress of the development agenda. There is a need to ensure a full understanding of the interplay of donor work, political power and reform initiatives to assess the variations, nuances and directions of progress. This may be more usefully achieved through a synthesis of the approaches to fully understand the causes, patterns and types of ccorruption, as well as the progress of state development and democratization. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_722_0251 |