Titre | « Pas de philosophie, SVP, nous sommes des managers » Management public et bien commun : convergences euro-atlantiques | |
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Auteur | Claude Rochet | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 76, no 2, juin 2010 L'histoire et le futur de l'édification des Nations | |
Page | 303-335 | |
Résumé |
Le management public, en tant que discipline académique, a jusqu'à ce jour, été principalement inspiré par une approche exclusivement managériale et axiologiquement neutre qui ont laissé de côté les grandes questions sur la finalité de la politique publique, celles du bien commun, de la « bonne société » qui était à la base de la philosophie politique classique. Gouverner s'est réduit à « gouvernancer », en se fondant sur le présupposé que les bons moyens – la « bonne gouvernance » - ne pouvaient que mener aux bonnes fins. Cette approche est la traduction de la domination de l'individualisme libéral dominé par le droit et les mécanismes du marché. On assiste, de part et d'autre de l'Atlantique à une convergence des critiques contre ce modèle et à un retour du républicanisme qui met le bien commun comme finalité de l'action publique. Ce débat a été fondateur des démocraties modernes, de l'Angleterre du XVIIe siècle, à la fondation des Etats-Unis et à la tradition républicaine issue de la Révolution française. L'article envisage comment le management public peut se régénérer aux sources de cette tradition pour tisser le lien rompu entre gestion et politique, en envisageant les conséquences sur la formation des managers publics. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Public management, as an academic discipline, has been, up to now, inspired by a managerialist approach, axiologically neutral, which cast aside the great questions regarding the ends of public life, those of the common good and of the ‘good life' that were at the very basis of classical political philosophy. Governing has been reduced to ‘governancing', relying on the presupposition that good means automatically leading to good ends. Based on critiques of this drift, we witness on both sides of the Atlantic the renewal of the old republicanism that makes the common good the aim of public administration. This debate has been at the very foundation of the modern democracies since the 17th century in England, to the foundation of the United States and the republican tradition stemming from the French Revolution. This article envisages how public management could rejuvenate itself to mend the broken link between the managerial and the political, putting emphasis on what would be the consequences on the training of public managers. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_762_0303 |