Titre | La réforme du secteur de l'eau en Italie et aux Pays-Bas : un changement ambitieux à l'issue incertaine fait place à un changement modéré axé sur le consensus | |
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Auteur | Daniela Argento, G. Jan van Helden | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 76, no 4, décembre 2010 L'administration publique en Afrique | |
Rubrique / Thématique | Section spéciale 80ème anniversaire de l'Institut International des Sciences Administratives |
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Page | 827-846 | |
Résumé |
Le présent article entend analyser les points communs et les différences entre les réformes récemment mises en place dans le secteur de l'eau en Italie et aux Pays-Bas. Les réformes, dans les deux pays, sont caractérisées par des objectifs similaires, à savoir améliorer la transparence et l'efficience, ainsi que par des idées similaires en matière de gouvernance au sujet de la création de compagnies des eaux intégrées. On observe cependant un écart entre les réformes telles que souhaitées au départ et la façon dont elles ont été mises en œuvre. Même si l'idée de réforme consistant à créer des compagnies des eaux intégrées a été maintenue en Italie, sa mise en œuvre a été reportée, alors qu'aux Pays-Bas, cette idée de réforme a été remplacée par une méthode de mise en œuvre ascendante, favorisant les projets de coopération plutôt que ceux d'intégration dans le secteur de l'eau. Une évaluation de la réalisation des objectifs de réforme menée aux Pays-Bas indique que l'on a amélioré la transparence et l'efficience dans une certaine mesure, alors qu'en Italie, on ne trouve aucune information systématique sur cette question. Notre analyse des raisons des écarts entre les réformes telles qu'initialement souhaitées et la façon dont elles ont été mises en œuvre fait apparaître quelques points communs entre les deux pays, notamment en ce qui concerne l'institutionnalisation des pratiques. Il existe cependant aussi des différences considérables entre les deux pays. En Italie, il n'existe pas de réseaux d'organisations actives dans le domaine de l'eau, ce qui explique l'absence d'attachement local et régional aux changements souhaités par le centre, d'où la lenteur de leur exécution. Aux Pays-Bas, ces réseaux sont de puissants instruments dotés de coalitions solides, qui ont résisté à la mise en œuvre obligatoire des changements radicaux.Résumé à l'intention des praticiens. L'efficacité d'une réforme radicale dans le secteur de l'eau, qui propose de remplacer les types d'organisations actuels par de nouveaux, est déterminée par l'approbation de l'ensemble des parties prenantes influentes. Cependant, lorsque les réformes radicales ne sont appuyées que par une partie de ces parties prenantes, il est judicieux de s'intéresser essentiellement aux objectifs pertinents et de laisser les parties prenantes les atteindre à leur guise. La participation des acteurs au niveau exécutif tant dans les discussions au sujet du contenu de la réforme que des processus qui vont permettre de réaliser ce contenu ne pourra que profiter à la mise en œuvre de la réforme. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article aims at analysing the commonalities and differences in recent water sector reforms in Italy and in the Netherlands. The reforms in both countries are characterized by similar goals of achieving greater transparency and efficiency, and comparable governance ideas regarding the establishment of integrated water companies. However, there appears to be a gap between the reforms as initially intended and the way in which they were realized. Although the reform idea of forming integrated water companies has been maintained in Italy, its realization has been postponed, whereas in the Netherlands this reform idea has been replaced by a bottom-up implementation approach, stimulating cooperation rather than integration projects within the water sector. An assessment of the accomplishment of the reform goals conducted in the Netherlands shows that greater transparency and efficiency have been realized to some extent, whereas in Italy any systematic information on this issue has been unavailable. Our analysis of the reasons for the gaps between the reforms as originally intended and the way in which they have been realized shows some similarities between the two countries in the sense of highly institutionalized practices. There are, however, also substantial differences between these two countries. In Italy, there are no networks of water organizations, which explains the lack of local and regional commitment to the centrally desired changes, resulting in their slow execution. In the Netherlands, these networks are powerful enablers with strong coalitions, which have resisted the compulsory implementation of radical changes.Points for practitionersThe success of a radical water sector reform, which proposes that the current types of organizations be replaced by new types of organizations, is dependent upon the approval of all powerful stakeholders. However, if radical reform is only supported by some of these powerful stakeholders, it is wise to focus mainly on the relevant goals, and how the stakeholders achieve these goals at their own discretion. The reform implementation will benefit from the involvement of stakeholders at the executive level in both the discussions about the reform content and the processes through which this content can be realized. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_764_0827 |