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Titre Conférence Braibant ? IISA 2011. La gouvernance démocratique en période de crises. Reconstruire nos communautés et se fonder sur nos citoyens
Auteur Geraldine J. Fraser-Moleketi
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro volume 78, no 2, juin 2012 L'administration publique en Asie de l'Est : les héritages, les expériences et les trajectoires des réformes
Rubrique / Thématique
Conférence Braibant 2011
Page 201-219
Résumé Le présent article est une version modifiée de la Conférence Braibant-IISA 2011. La RISA publie traditionnellement cette importante conférence annuelle sur les affaires publiques. Le rédacteur en chef remercie Madame Fraser-Moleketi d'avoir accepté de revoir le texte en vue de sa publication. `alinea/b Les crises ouvrent des perspectives de changement et montrent souvent la voie à suivre pour réaliser des progrès et des réformes. Les exemples sont nombreux à l'échelle mondiale. Les crises se sont avérées bénéfiques chaque fois que les populations et les gouvernements se sont donné la peine d'étudier les enseignements à tirer et d'écouter les messages qu'elles contiennent. L'objectif de cet article est d'ouvrir le débat, un débat qui pourrait faire la lumière sur les origines du profond malaise que nous connaissons actuellement et nous éclairer sur l'orientation que les organismes internationaux, et les gouvernements dans leur ensemble, devraient suivre.Notre article est le résultat d'années d'expérience de la fonction publique au niveau national et, depuis janvier 2009, au niveau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Bien qu'il ne prétende pas représenter les opinions du PNUD sur les questions globales majeures, il est inévitablement le fruit de longues heures de travail pour le compte de cette organisation, dans diverses régions du monde. À la différence d'autres organisations interrégionales, le PNUD englobe tous les États membres dans ses attributions. Pour des raisons évidentes, cependant, ses activités de tous les jours sont plus directement liées aux préoccupations des pays en développement. Dans la gouvernance démocratique – un domaine d'activité important du PNUD –, les pays et les régions, qui connaissent actuellement une évolution rapide reçoivent nécessairement une considération prioritaire. L'auteur du présent article a été fort impliquée dans les consultations relatives à ce processus. En conséquence, ce qui suit illustre, dans une certaine mesure, la somme de cette expérience.Il s'avère que mon observation porte sur des années de crises profondes, des crises à la fois naturelles et engendrées par l'homme. En effet, certaines de ces crises ont également illustré la mesure et la progression de la mondialisation. Les événements survenant dans une région du monde se reproduisaient bien vite dans d'autres. Ainsi, le soulèvement en Tunisie s'est vite propagé à la Libye et à l'Égypte. La crise financière, qui a débuté aux États-Unis, en septembre 2008, a déjà migré en Europe et elle ne s'y est pas arrêtée. Pour reprendre les termes employés par Timothy Geithner, le Secrétaire au Trésor des États Unis, dans son discours adressé au Forum de coopération économique Asie-Pacifique à Hawaii, en novembre 2011, « Nous sommes tous directement touchés par la crise en Europe » (The New York Times, 2011c : A7). Même si ses effets ne se font pas encore sentir de manière égale à tous les niveaux, la crise actuelle et les autres démontrent que les pays qui s'en sont mieux sortis et qui ont mieux réussi à essuyer la tempête, mais aussi à récolter les fruits de la mondialisation, sont ceux dont les autorités publiques et les structures gouvernementales locales ont affiché un niveau supérieur de compétence, de préparation, d'engagement et de professionnalisme.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Crises have opened avenues to change and have often shown the way to progress and reform. Examples abound world-wide. Crises have proved beneficial when citizens and governments have taken pains to explore the lessons they may yield and listen to the messages that they contain. The goal in this article is to open a debate which sheds some light on the sources of our current deep malaise and tries to make some sense of the direction which international agencies, and governments at large, would be advised to follow. This article represents the outgrowth of the experience of years of public service on both the national level and, since January 2009, at the United Nations Development Programme (UNDP). Though it does not pretend and should not be construed to represent the views of the UNDP on major global issues, it inevitably reflects the fruit of long hours of work on its behalf, in several parts of the world. Unlike some other inter-regional organizations, the UNDP encompasses all Member States in its remit. For obvious reasons, however, its workaday operations are more directly related to the concerns of developing countries. In democratic governance, which is a major area of UNDP activity, the countries and the regions that are currently undergoing a rapid course of change stand out for consideration. The author of this article has been intensely involved in consultations over this process. Accordingly, what follows reflects, to some extent, the sum of this experience. It happens that my watch has seen years of deep crises, both natural and man-made. Indeed, some of these crises have also demonstrated the measure and the progress of globalization. Events in one part of the world were soon replicated in others. Thus, the uprising in Tunisia soon spread to Libya and Egypt. The financial meltdown, which began in the US, in September 2008, has already migrated to Europe and has not stopped there. In the words of Timothy Geithner, the American Treasury Secretary, addressing the Asia-Pacific Economic Cooperation Forum in Hawaii, in November 2011, ‘We are all directly affected by the crisis in Europe' (New York Times, 2011c: A7). Though so far its effects have not been evenly felt across the board, this and other crises have shown that the countries that fared better and have been better able to weather the storm but also reap the benefits that come with globalization, were those whose state authorities and local government structures displayed a higher degree of competence, preparedness, commitment and professionalism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_782_0201