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Titre Un pays, deux expériences : les réformes administratives en Chine et à Hong Kong
Auteur Anthony B. L. Cheung
Mir@bel Revue Revue Internationale des Sciences Administratives
Numéro volume 78, no 2, juin 2012 L'administration publique en Asie de l'Est : les héritages, les expériences et les trajectoires des réformes
Rubrique / Thématique
Numéro spécial : L'administration publique en Asie de l'Est : les héritages, les expériences et les trajectoires des réformes
Page 277-300
Résumé Tandis que Hong Kong et la Chine continentale ne sont pas des démocraties, il s'agit dans les deux cas de partisans dynamiques de la réforme administrative, qui ont opéré des changements importants mais qui continuent à agir dans le cadre de contraintes systématiques et institutionnelles, déterminées par la dépendance au sentier (path-dependence). En trois décennies, la Chine a renoncé à l'économie planifiée au profit d'une économie de marché florissante au nom du « socialisme aux caractéristiques chinoises » – une forme d'autoritarisme de marché. Hong Kong, pour sa part, a prospéré dans le cadre du « miracle de l'Extrême-Orient » et est adepte de la réforme du secteur public à la façon du « nouveau management public ». Le parcours et la logique de leurs réformes n'ont jamais été totalement simples, affichant des compromis et des hybrides difficiles (essentiellement en Chine continentale). Même si elles sont confrontées à des défis politiques de plus en plus importants en matière de gouvernance, les deux régions restent sans doute de véritables exemples de « réussite ». Les deux trajectoires de réforme ont été suivies dans des contextes politiques sans doute totalement différents, mais un point commun existe : les réformes administratives ont été mises en œuvre dans un contexte autoritaire et comprenaient un solide programme de remplacement des réformes politiques.Dans notre article, nous nous basons sur l'exemple de la Chine et de Hong Kong pour illustrer la modernisation administrative dans le cadre de l'autoritarisme. Les deux régions sont de dynamiques partisans de la réforme administrative depuis trois décennies, même s'il ne s'agit pas de démocraties. Même si elles sont confrontées à des défis politiques de plus en plus importants en matière de gouvernance, les deu régions restent sans doute de véritables exemples de « réussite ». Hong Kong, tout comme Singapour, est considérée comme « très performante » dans le cadre des indicateurs mondiaux de la gouvernance de la Banque mondiale. Malgré des contraintes politiques et autres obstacles idéologiques, l'ampleur de la transformation par la Chine du parti-État est tout sauf gigantesque. Le pays a été cité comme un exemple de modèle de croissance alternatif, surnommé par certains « le consensus de Beijing », pour faire contrepoids au « consensus de Washington » néolibéral. L'expérience de ces deux régions souligne la dynamique de la réforme de la gouvernance dans le cadre de faiblesses institutionnelles et politiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Neither Hong Kong nor mainland China is a democracy, yet both have been active administrative reformers, having achieved significant changes but continuing to operate within systematic and institutional constraints, shaped by path-dependence. Within three decades, China has been transformed from a centrally planned economy into a thriving market economy in the name of ‘socialism with Chinese characteristics' – a form of market authoritarianism. Hong Kong, meanwhile, had prospered as part of the ‘East Asia miracle', and been an enthusiast of public sector reform in the ‘new public management' fashion. Their path and logic of reform have never been entirely straightforward, displaying compromises and uneasy hybrids (more so in mainland China). Though confronted with rising political challenges to governance, both are arguably still ‘success' types in their own right. The two reform trajectories have run in arguably totally different political contexts, but there is one similarity – administrative reforms were implemented in an authoritarian setting and had embraced a strong agenda of substituting political reforms.Points for practitionersThis article uses the case of China and Hong Kong to illustrate administrative modernization under authoritarianism. Both have been active administrative reformers over the past three decades despite not being a democracy. Though confronted with rising political challenges to governance, both are arguably still ‘success' types in their own right. Hong Kong, along with Singapore, is rated as high achiever by the World Bank's global governance indicators. Despite political constraints and ideological hurdles, the scale of China's transformation of the party-state is anything but gigantic. It was held up as exemplary of an alternative growth model, dubbed by some as the ‘Beijing Consensus', as a counterweight to the neoliberal ‘Washington Consensus'. Their experience underscores the dynamics of governance reform under institutional and political limitations.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_782_0277