Titre | Le contrôle de la corruption aux États-Unis : la législation, les valeurs et les fondements politiques de la réforme | |
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Auteur | Michael Johnston | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | volume 78, no 2, juin 2012 L'administration publique en Asie de l'Est : les héritages, les expériences et les trajectoires des réformes | |
Rubrique / Thématique | Numéro spécial : L'administration publique en Asie de l'Est : les héritages, les expériences et les trajectoires des réformes |
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Page | 347-365 | |
Résumé |
Les États-Unis sont généralement considérés comme plus efficaces que la plupart des autres sociétés dans le contrôle de la corruption. Mais est-ce vraiment le cas ? Je soutiens que le contrôle de la corruption aux États-Unis est plus problématique que ne le laissent entendre les indices. Une grande partie de la corruption, aux États-Unis, échappe aux mesures ; si les institutions juridiques sont crédibles, les États-Unis « contrôlent » souvent les utilisations abusives des richesses en supprimant des restrictions qui sont au centre de la corruption ailleurs. Cette stratégie peut certes réduire la corruption de haut niveau, mais des questions importantes de justice et d'imputabilité subsistent. Dans les démocraties libérales comme les États-Unis, où la corruption peut être considérée comme des « marchés d'influence », les contrôles basés sur des valeurs, dont beaucoup s'appliquent dans le cadre de processus politiques, sont essentiels. Lorsque l'ordre politique est considéré par la plupart des citoyens comme intrinsèquement corrompu, ces types de contrôles peuvent être sérieusement mis à mal. Les responsables et les autres personnes s'intéressant au contrôle de la corruption dans les démocraties libérales doivent bien tenir compte de l'opinion publique et des valeurs sociales, non seulement pour orienter leurs idées générales, mais en tant que baromètre indiquant la situation des contrôles de la corruption basés sur des valeurs. Si la séparation entre politique et administration reste importante à de nombreux égards, à d'autres, la présence de processus politiques sains et compétitifs peuvent s'avérer déterminants, non seulement en renforçant l'efficacité et la légitimité des contrôles de la corruption, mais aussi parce qu'ils donnent des informations sur ce que les citoyens et la société civile considèrent comme une preuve d'intégrité – ou d'absence d'intégrité. La plupart des indicateurs de la corruption généralement utilisés en disent peu sur ces dimensions essentielles du contrôle de la corruption. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The United States is generally regarded as more successful than most other societies at controlling corruption. But how accurate is that picture? I argue that corruption control in the US is more problematical than index scores suggest. Much corruption in the United States flies beneath the radar; while legal institutions are credible the United States often ‘controls' abusive uses of wealth by removing restrictions that elsewhere are the focus of corruption. That strategy may reduce high-level bribery, but major questions of justice and accountability remain. In liberal democracies such as the US, whose corruption can be seen as ‘influence markets', value-based controls, many applied through political processes, are crucial. If the political order is perceived by most citizens as inherently corrupt, those kinds of controls may be seriously undermined.Points for practitionersOfficials and others concerned with corruption control in liberal democracies should pay close attention to public opinion and social values, not just as a source of general guidance but as a barometer indicating the state of values-based corruption controls. While the separation of politics and administration remains important in many ways, in other respects healthy and competitive political processes can be critical, both in lending force and legitimacy to corruption controls and as indications of what citizens and civil society regard as integrity – or, as its absence. Most widely used corruption indicators will tell us little about these key dimensions of corruption control. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_782_0347 |