Contenu de l'article

Titre Les contours d'une théorie islamique de la séparation de la religion et de l'État
Mir@bel Revue Rives méditerranéennes
Titre à cette date : Rives nord-méditerranéennes
Numéro no 19, 2004/3 Religion et pouvoir légitime
Page 6
Résumé Cet article est centré sur la réflexion critique engagée par le cheikh azhariste égyptien Ali abd el Raziq dans les années vingt à propos de l'existence par lui contestée d'un modèle d'organisation de la cité censé découler de la lettre même de la religion musulmane. La thèse centrale qu'il défend consiste à démontrer, en prenant appui sur les textes fondateurs de la religion islamique (Coran, Sunna) et sur l'histoire de la civilisation islamique, que la séparation du spirituel et du temporel, de l'ordre religieux et de l'ordre politique, loin d'être contraire à l'enseignement général de l'islam, peut parfaitement se justifier d'un point de vue islamique. En d'autres termes, ce dignitaire religieux entend réfuter catégoriquement l'existence d'un supposé modèle islamique de gouvernement et en appelle en fait à la réaffirmation de la primauté du message spirituel sur les considérations politiques contingentes relatives à l'organisation de la cité, laissée à la libre détermination des hommes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Our present article revolves on the critical reflection initiated by Egyptian al-Azhar professor Sheik ‘Ali ‘abd al-Raziq in the twenties of the 20th century about a model of the city supposedly issued from the muslim religion, a concept he refused to endorse. His key reasoning was to demonstrate, basing himself on fundamental texts of Islam (the Koran and the Sunna) and on the history of Islamic civilization, that a separation of the spiritual and the temporal, of the religious and the political, far from being contrary to the teachings of Islam in general, could be justified from an Islamic standpoint. In other words, this religious dignitary had in mind to refute the existence of a so-called Islamic model of government and reasserted the prime role of the spiritual message well beyond contingent political considerations about the city organization to be left to the free decision of men.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rives/171