Contenu de l'article

Titre Penser et gérer l'hérédité des caractères discriminants dans les sociétés esclavagistes et post-esclavagistes
Auteur Jean-Luc Bonniol
Mir@bel Revue Rives méditerranéennes
Titre à cette date : Rives nord-méditerranéennes
Numéro no 24, 2006/2 Hérédités, héritages
Rubrique / Thématique
Hérédités
Page 3
Résumé Dans les sociétés esclavagistes et post-esclavagistes, marquées par un contraste phénotypique lié à la couleur de la peau, qui a servi de légitimation à la domination sociale, la perception visuelle de l'apparence physique des individus s'articule à des conceptions concernant la transmission des caractères de génération en génération et à des représentations implicites de l'hérédité. La gestion sociale de cette transmission héréditaire a instrumentalisé la rémanence du biologique par rapport aux évolutions sociales : exercée grâce à la stricte surveillance du choix du partenaire reproducteur, elle a permis de canaliser le cheminement des gènes d'une génération à l'autre et de façonner, au niveau biologique, les structures de population, dans des limites telles que ces structures puissent rester porteuses de contrastes et que l'idée de race continue à y trouver un fondement perceptif.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In slavery times and even after slavery, societies in which phenotypic contrasts linked to skin colour had been used to legitimize social dominance, the visual perception of physical appearance in individuals was associated with conceptions about the transmission of hereditary characters from generation to generation and with implicit representations of heredity. The social management of that hereditary transmission exploited the remanence of the biological in opposition to social evolutions: keeping a close watch on the choice of sexual partners has allowed the slave societies to confine the gene pool from one generation to the next, and to shape population structures, with such restrictions as to allow the structures to be carriers of contrasts so that the race concept may continue to find in them a perceptive justification.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rives/552