Titre | Le camp domestique | |
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Auteur | Jacques Broda | |
Revue | Sud/Nord | |
Numéro | no 18, 2003 Exterminations | |
Page | 117-128 | |
Résumé |
Parler des violences familiales aujourd'hui, c'est convoquer le camp de concentration. Espace clos, assujetti à la terreur, objet d'une véritable organisation, d'une histoire, tenue elle aussi secrète. C'est la raison pour laquelle tout témoignage est insupportable et impossible (Primo Levi). Ce n'est que lorsque l'on rapporte les témoignages les uns aux autres que l'on saisit l'ampleur de l'horreur. Qu'il s'agisse de l'infirmerie, des latrines, des blocks, des miradors, de la jouissance et de la plus-value esclavagiste, toutes ces configurations sociales sont devenues des ancrages domestiques. La chute des collectifs de pensée, d'organisation, d'action et de vie font de la famille le temps, le lieu et l'espace d'une folie sociale organisée : un précipité des rapports sociaux (Marx) et des complexes familiaux (Lacan). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SN_018_0117 |