Titre | Le rossignol et l'hirondelle : Lire et écrire à Byzance, en occident | |
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Auteur | Guglielmo Cavallo | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 56, no 4, septembre 2001 Numéro spécial : Pratiques d'écriture | |
Rubrique / Thématique | Du texte : statut, valeur, caractères |
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Page | 849-861 | |
Résumé |
Une enquête sur les pratiques de lecture dans le monde byzantin fait apparaître
une grande continuité avec celles de l'époque gréco-romaine. On lit en général à
haute voix. Écriture et lecture des livres sont entièrement dissociées, l'une de ces
opérations étant manuelle et rémunérée, l'autre purement intellectuelle. La lecture
est une activité essentiellement privée, circonscrite à la sphère domestique ; il existe
des « cercles de lecture » où les ouvrages littéraires sont lus et présentés en avant première. En revanche, il n'y a pas de lecture à l'intérieur des monastères, car les
moines ne connaissent qu'un tout petit nombre de textes et ne pratiquent bien souvent
que le psautier. Le haut Moyen Âge occidental présente un panorama profondément
différent : la lecture est habituellement silencieuse ou murmurée. La lecture privée
chez les laïcs est un phénomène rare, car les livres sont lus dans les institutions
ecclésiastiques : évêchés et monastères. Il n'existe, par ailleurs, aucun hiatus entre
lire et écrire, puisque la copie des textes pieux concourt elle-même à l'instruction
chrétienne. Ces différences très marquées ont leur source dans des facteurs qui relèvent
à la fois de l'anthropologie et de l'histoire culturelle, voire de la pratique quotidienne. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_564_0849 |