Titre | Le contrôle républicain du marché : Vignerons et négociants sous la Troisième République | |
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Auteur | Olivier Jacquet, Gilles Laferté | |
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Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales |
Numéro | vol. 61, no 5, octobre 2006 Innovation, marché, culture technique | |
Rubrique / Thématique | L'Afrique urbaine |
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Page | 1147-1170 | |
Résumé |
Dans un premier temps, s'inscrivant dans une problématique proche de Neil Fligstein, le
retournement du marché des vins de Bourgogne au détriment des négociants de Beaune a
clairement une origine politique : la syndicalisation massive des propriétaires, le contrôle des
propriétaires par le parlement suite à la républicanisation des campagnes leur permettent de
mettre à profit l'idéologie républicaine lors du cadrage juridique du marché pourtant initié
par les négociants. La loi des appellations d'origine de 1919 et son application attribuent la
plus-value aux propriétaires contre la marque des négociants. Mais cette origine politique
ne suffit pas à expliquer la victoire des propriétaires de Nuits-Saint-Georges et de Meursault.
Dans un second temps, ces derniers sont parvenus à imposer l'image d'un vin de tradition,
ancré dans le terroir. C'est là qu'intervient la sphère culturelle et le travail complexe qui
associe renouveau régionaliste, invention des traditions, valorisation du petit propriétaire
comme figure emblématique de la République. Le vin de Bourgogne ? et toute la valorisation par le terroir et la tradition de l'économie alimentaire ? est donc une construction
politique et culturelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_615_1147 |