Titre | Le possible peut-il être perçu ? | |
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Auteur | Gunnar Declerck | |
Revue | Tracés | |
Numéro | no 24, 2013/1 Réalité(s) du possible en sciences humaines et sociales | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 85-103 | |
Résumé | Différentes théories psychologiques de la perception soutiennent aujourd'hui que le possible est quelque chose que nous percevons. Pour l'approche écologique par exemple, la perception fournit un accès direct aux possibilités d'action potentialisées par les structures de l'environnement. Cette idée est-elle légitime ? Peut-on réellement percevoir le possible ? Si la perception nous branche sur le réel, ne faut-il pas justement se libérer de la perception pour accéder au possible ? Dès lors, le possible n'est-il pas plutôt pensé que perçu, l'objet d'un savoir et non pas d'un voir ?Répondre à ces questions nécessite d'examiner si la thèse que le possible est perçu est en cohérence avec : (a) la structure phénoménologique de l'objet perçu ; (b) nos modèles du fonctionnement de la perception, en particulier le modèle causal standard. Cet examen permet de montrer que si, dans un sens phénoménologique strict, le possible n'est pas quelque chose qui apparaît sur le mode de l'objectité perçue, il contribue néanmoins à déterminer l'organisation et la sémantique de l'environnement perçu. Le possible comme tel n'est pas perçu, mais il confère structure, forme et sens au monde qui apparaît dans la perception. | |
Résumé anglais | Several psychological theories of perception claim that the possible is something we perceive. Typically, the ecological approach holds that perception provides direct access to opportunities for action potentiated by the structures of the environment. Is such a claim legitimate? Can we actually perceive the possible? If perception plugs our mind into reality, should we not be freed from perception to gain access to possibilities? Therefore, shouldn't the possible be conceived rather than perceived, something we have knowledge of, not something we see? Answering these questions requires examining whether the thesis that the possible is perceived is consistent with: (a) the phenomenological structure of the perceived object, (b) our models of the perception mechanisms, especially the standard causal model. This inquiry will show that if, in a strict phenomenological sense, the possible is not something appearing in the same way as perceived objectities, it nevertheless contributes to determine the organization and semantics of the perceived environment. The possible as such is not seen, but it gives structure, form and meaning to the world that appears in perception. | |
Article en ligne | http://traces.revues.org/5648 |