Titre | Regards croisés sur la vulnérabilité. « Anthropologie conjonctive » et épistémologie du dialogue | |
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Auteur | Marie Garrau | |
Revue | Tracés | |
Numéro | Hors-série no 13, 2013/3 Philosophie et sciences sociales | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 141-166 | |
Résumé | Ces vingt dernières années, la catégorie de vulnérabilité est devenue centrale, à la fois dans le champ de la sociologie et dans celui de la philosophie morale et politique, où elle est mise au service d'une critique des théories libérales de la justice. Dans cet article, nous soutenons que l'élaboration d'une conception philosophique convaincante de la vulnérabilité suppose de croiser les perspectives sur cette catégorie et de faire dialoguer philosophie et sociologie. Pour défendre cette idée, nous commençons par mettre en évidence les limites auxquelles se heurtent deux approches philosophiques de la vulnérabilité, celles de Martha Nussbaum et d'Axel Honneth, puis nous montrons en quoi les questions qu'elles laissent ouvertes peuvent trouver des éléments de réponse dans les travaux de Robert Castel et de Serge Paugam, qui utilisent cette catégorie. Sur cette base, nous indiquons quels rôles respectifs peuvent jouer la sociologie et la philosophie dans l'élaboration d'une conception convaincante de la vulnérabilité. | |
Résumé anglais | In the past twenty years, the concept of vulnerability has become central in sociology and in moral and political philosophy, where it serves a critique of liberal theories of justice. In this paper, we argue that a satisfying conception of vulnerability cannot be achieved without a dialogue between philosophy and sociology. We start by introducing the philosophical conceptions of vulnerability developed by Martha Nussbaum and Axel Honneth and their limits. Then we show that the questions they leave unsolved can be answered through an examination of the sociological works of Robert Castel and Serge Paugam, who use the category of vulnerability. Finally, we highlight the respective roles that philosophy and sociology can play in the development of a satisfying conception of vulnerability. | |
Article en ligne | http://traces.revues.org/5731 |