Titre | La construction d'une marchandise : le cas des semences | |
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Auteur | Hélène Tordjman | |
Revue | Annales. Histoire, Sciences Sociales | |
Numéro | vol. 63, no 6, décembre 2008 Cinéma et histoire | |
Rubrique / Thématique | Les enjeux de la génétique. Agronomie et capitalisme |
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Page | 1341-1368 | |
Résumé |
La construction d'une marchandise. Le cas des semences
L'objet de cet article est de mettre en lumière les processus (économiques, juridiques et
politiques) à l'oeuvre dans la transformation en marchandise de quelque chose qui ne l'était
pas auparavant. En effet, contrairement à ce qu'affirme la théorie économique standard,
les marchandises ne préexistent pas au marché, mais résultent d'une construction institutionnelle complexe. Ainsi, les semences sont passées, en un peu plus d'un siècle, du statut
de bien plus ou moins commun à celui de bien privé marchand. L'histoire récente permet
d'isoler deux processus fondamentaux dans leur constitution en marchandise. Le premier
est un processus de normalisation aboutissant à définir la variété végétale comme un objet
technique, aux contours bien identifiés, ce qui permet d'une part la coordination d'un
nombre de métiers de plus en plus grand, et d'autre part la définition d'un système de
droits de propriété. La privatisation des semences est en effet le deuxième processus à
l'oeuvre dans leur transformation en marchandise et l'échange marchand ne peut exister
sans propriété privée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANNA_636_1341 |