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Titre La langue de bois au pilori : Hongrie 1954
Auteur Paul Gradvohl
Mir@bel Revue Hermès (Cognition, Communication, Politique)
Numéro no 58, 2010 Les langues de bois
Rubrique / Thématique
I. Pérégrinations et avatars d'une métaphore
Page 55-62
Résumé En 1954, à Budapest, Iván Fónagy et Katalin Soltész publiaient A mozgalmi nyelvről (Sur la langue du mouvement ouvrier). En 2006, un an après le décès de Fónagy, paraissait son Dynamique et changement. Ce grand linguiste et sa collègue d'alors, dès 1954, avaient non seulement décrit les caractéristiques de la langue de bois des écrits et manifestations officielles, mais aussi montré comment elle viciait la communication au sein de la société de façon plus large. Ils en décrivaient des causes, en particulier l'inculture de nombre de dirigeants et l'usage si facile d'une langue appauvrie. Mais déjà en 1954 ils montraient dans un style d'une rare qualité comment ce phénomène dépassait le communisme hongrois. Cinquante ans plus tard, Fónagy revient sur la force d'attraction de certains types d'énoncés qui marque toujours notre communication sociale. Voici donc une pensée originale qui désenclave la réflexion sur la langue de bois, ou « langue de hêtre » en hongrois.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Discrediting Newspeak: Hungary in 1954In 1954, in Budapest, the linguist Iván Fónagy and his colleague Katalin Soltész published « A mozgalmi nyelvről » (On the language of the labour movement). Fónagy's « Languages within Language » was published in 2006, a year after his death. In 1954, Fónagy and Soltész had not only described the characteristics of the language used in official writings and events, but also how it was debasing communication within society at large. A particular reason they described was the lack of culture of a large part of the political leadership and the fact that using an impoverished form of language was so easy. But they had already shown in 1954, with impeccable style, that this phenomenon was not the sole preserve of Hungarian communism. Fifty years later, Fónagy returned to the power of attraction of certain types of discourse that are still a feature of social communication. A work of original thinking that significantly broadens perspectives on the « newspeak », which the Hungarians call the « tongue of beech ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_058_0055