Contenu de l'article

Titre Jeunes des cités : culture de territoire et rupture de l'identité politique
Auteur Françoise Moncomble
Mir@bel Revue L'Homme et la société
Numéro no 165-166, 3e et 4e trimestre 2007 Requêtes identitaires
Page 103-116
Résumé Il est montré ici que la territorialité de la « cité » et particulièrement cette sociabilité des seuils, cette pratique de la palabre du bas des tours et des halls, ordinairement rabattue sur la « culture de territoire », révèle en fait une prise de terre ambiguë et incertaine aussi violente et défensive que les impasses de l'identité immigrée — c'est-à-dire de la transmission — qu'elle traduit.Territorialités de l'incrustation, ces sociabilités de l'appartenance, du lieu et de la parole signent la rupture/déliaison première d'avec une sociabilité générale de la mobilité ou se rejoue l'accès quotidien (ou son échec) à la société et à l'espace public. Si la cité, en effet, n'est pas sans loi ni hors la loi, elle façonne, notamment, par le biais de ses groupes de palabre, une loi propre qui défait, a priori, la Loi.Cette réflexion invite ainsi à penser les diverses territorialités qui composent le territoire politique de la Nation et ré-interrogent du coup, le concept même d'intégration.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Abstract « The Territory of Dispute and the Dislocation of Political Identity »This article focuses on the concept of territoriality as a form of sociability distinctive of French « cités » — economically deprived suburban enclaves. Here, territoriality is tackled as a specific real and symbolic focal locus. The group talks commonly confined to the halls of high-rises and usually reduced to the « culture of the turf », actually discloses an ambiguous and uncertain capture as violent and defensive as the deadlock figure of the immigrant identity, i.e. the transmission it conveys.In this inlaid turf, the sociability of allegiance, of the locus, of words and utterances, definitely marks the original disengagement from a general form of sociability of mobility in which daily access (or failure) to the larger society and public space is at stake. The « cité » does not constitute an outlaw territory and its group talks actually delineate a specific organization that a priori takes apart and challenges the Law. This contribution thus aims at revising the various territorialities of the Nation's political field and eventually questions the very concept of integration.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_165_0103