Titre | Socialisme colonial, socialisme national des pays dominés Le socialisme contraint par le nationalisme | |
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Auteur | René Gallissot | |
Revue | L'Homme et la société | |
Numéro | no 174, 4e trimestre 2009 Adieux aux colonialismes | |
Rubrique / Thématique | Adieux aux colonialismes ? (I) |
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Page | 75-96 | |
Résumé |
Retour sur l'histoire du socialisme dans les pays dominés, celui des partis socialistes et du travail (labour) et non pas communistes, tant pour le socialisme colonial pénétré de racisme blanc, qu'ensuite sous les références socialistes des partis nationalistes à travers les luttes d'indépendance. Au début du XXe siècle, le premier gouvernement travailliste au monde, en Australie, inaugure un socialisme blanc. Établi sur la frontière coloniale, le socialisme petit-blanc rend l'anticolonialisme minoritaire ; au mieux un évolutionnisme célébrant le progrès par l'école et le syndicat, permet une velléité de fraternité des races. Les socialismes de collaboration coloniale (et celui des partis métropolitains) ne voyant pas leur propre enfermement nationaliste, refusent le nationalisme des colonisés, plus encore s'il devient nationalisme révolutionnaire. Dans les mouvements de libération nationale (sans rappeler ici l'exception communiste nationale chinoise et indochinoise), l'affirmation socialiste est prononcée par des « partis du peuple ». Cet amalgame se traduit en populismes socialisants ou marxisants qui, à l'indépendance, se figent en nationalisme d'État notamment dans l'illusion développementaliste par l'État national. Le projet internationaliste de la Tricontinentale est liquidé ; les pan-nationalismes culturalistes cèdent place au chaos communautaire « religieux » ou « ethnique », fruit pourri de la colonisation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
At the beginning of 20th, the first labour government that has been established in the world, in Australia, started the tradition of « white socialism ». This kind of socialism made the anticolonialist stance minority. At best, it developed an evolutionism celebrating progess because of education and unions. Unaware of his own nationalism, the socialism of the colonial collaboration rejected the nationalism of the colonized peoples, all the more reason it was revolutionary. Inside the national liberation movements, the socialist plan was supported by the « people's parties ». With the result that socialism has been converted into nationalism of state at the time of independence. The internationalist plan has been abandoned to let the community ethnic and religious chaos take its place. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_174_0075 |