Titre | L'autre mur : Mariages bannis et citoyennetés fragmentées en Israël-Palestine | |
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Auteur | Édouard Conte | |
Revue | Etudes rurales | |
Numéro | no 173-174, 2005 Palestine | |
Page | 127-152 | |
Résumé |
Par la loi du 31 juillet 2003, la Knesset interdit aux Palestinien(ne)s des Territoires occupés (hormis Jérusalem-Est) qui épousent un(e) Israélien(ne) ou un(e) résident(e) permanent(e) d'Israël d'élire domicile dans cet État (ou à Jérusalem-Est). D'abord présenté comme une mesure de sécurité, ce statut cherche en réalité à réduire le nombre d'Arabes présents en Israël au titre du regroupement familial. Il est censé parer ainsi aux conséquences démographiques à long terme que poserait le maintien d'un tissu étroit de liens matrimoniaux entre Palestiniens de tous lieux, sociologiquement centré sur l'État juif. Dans cette perspective, la nouvelle loi constitue une mesure d'accompagnement clé de la construction du mur de séparation. Face à l'impossibilité d'interdire tout court le mariage entre Palestiniens domiciliés de part et d'autre de ce rempart, les autorités tentent de régler par la restriction du droit d'établissement le « cas » de personnes optant malgré tout pour le mariage « ultra-muros ». Si cette loi temporaire est transformée en statut permanent, comme cela est probable, elle minera toute prétention d'égalité devant la loi en matière de citoyenneté. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_173_0127 |