Contenu de l'article

Titre Les paradoxes du mariage précoce à Gaza
Auteur Nahda Shehada
Mir@bel Revue Etudes rurales
Numéro no 173-174, 2005 Palestine
Page 153-181
Résumé À Gaza, 42 % des femmes se marient avant 18 ans. Par ailleurs, cette province, où la moitié de la population a moins de 15 ans, affiche un taux de fertilité parmi les plus élevés au monde. La pratique toujours plus fréquente mais inexpliquée du mariage précoce peut apparaître comme une stratégie permettant d'échapper aux dures conditions de vie sous l'occupation et le soulèvement. Elle peut également être attribuée au fait que ce type de mariage améliore la qualité de vie plus que ne le ferait une formation avancée. Si les filles sont, plus que les garçons, susceptibles de se marier tôt quand elles sont exclues de l'enseignement secondaire, c'est lorsqu'ils travaillent comme manoeuvres en Israël que les fils tendent à se marier très jeunes. Cette pratique matrimoniale complexe est ainsi conditionnée par toute une série de variables telles que les circonstances politiques, la résidence, le statut de réfugié, l'accès à l'éducation et au marché du travail. Toutefois, à ces facteurs - objectifs - se mêlent les expériences personnelles, les émotions, les métaphores politiques et les prétentions morales, toutes choses que cette contribution tente d'éclaircir sur fond d'intifâda.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_173_0153