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Titre Hommes, troupeaux et capitaux : LE PHÉNOMÈNE TRIBAL AU SOUDAN À L'HEURE DE LA GLOBALISATION
Auteur Barbara Casciarri
Mir@bel Revue Etudes rurales
Numéro no 184, 2009 La tribu à l'heure de la globalisation
Page 47-64
Résumé Après des décennies d'ostracisme envers le tribalisme, l'État islamiste soudanais engage, en 1994, une politique de relance des institutions tribales en même temps que se renforce le système fédéral. Après quinze ans de transformations profondes, un bilan doit être dressé du phénomène tribal dans ce pays en majorité rural, caractérisé par une forte composante pastorale dans laquelle la gabīla (tribu) a toujours été une forme d'organisation sociale particulièrement vivante et une source inaltérable d'appartenance identitaire. Notre étude portera sur deux groupes d'origine nomade : les Ahòāmda du Butāna et les Hòawāzma (Baggāra) du Sud-Kordofan. L'analyse des données confirme que, dans le Soudan contemporain, se consolident des élites néotribales, souvent en conflit avec leur propre gabīla, et que, dans ce jeu d'interactions autour des dynamiques tribales, apparaissent, à côté de l'État, de nouveaux acteurs tels que les ONG, les agences internationales du développement et de l'aide humanitaire et les porteurs des intérêts du capitalisme global.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais After decades of rejecting tribalism, Sudan began, under the Islamist government in 1994, pursuing a policy for reviving tribal institutions even as the federal system was being reinforced. After fifteen years of major changes, it is time to assess tribal phenomena in this mostly rural, highly pastoral country. Herding corresponds to a way of life wherein the tribe (gabīla) has always been an especially strong form of social organization and a changeless source of identity and a sense of belonging. Two groups with nomadic origins are studied: the Ahòāmda in the Butāna area and the Hòawāzma (Baggāra) in southern Kordofan. As seen by analyzing the available data, neotribal elites – often at odds with their own gabīla – are being consolidated in contemporary Sudan. In these interactions woven around tribal affiliations, new players are entering the field alongside the state, namely: nongovernmental organizations, international development agencies, humanitarian organizations and forces bearing the interests of global capitalism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_184_0047