Titre | Un regard géopolitique sur l'agriculture de firme dans le monde arabe | |
---|---|---|
Auteur | Pierre Blanc, Matthieu Brun | |
Revue | Etudes rurales | |
Numéro | no 191, 2013 Agricultures de firme. 2. Délocalisation et évictions | |
Page | 129-148 | |
Résumé |
En proie à des bouleversements politiques majeurs, le monde arabe demeure soumis à la dictature d'un milieu aride, qui se double d'une transition démographique particulièrement intense. Cette relative homogénéité masque des différences dans le choix des politiques agricoles, les pays à économie de rente fondée sur l'exploitation des hydrocarbures (« pays jaunes ») se distinguant nettement des pays tournés vers la production agricole (« pays verts »). Quoique contredite par l'Arabie saoudite, cette dichotomie éclaire assez bien les différences d'option en matière de sécurisation alimentaire : les pays verts ont cherché à réduire leur dépendance par la production intérieure quand les pays jaunes privilégiaient l'accès aux marchés internationaux. Cependant, avec le temps, les premiers promouvaient une agriculture d'investisseurs plus enclins à exporter qu'à résoudre l'équation alimentaire nationale tandis que les seconds se projetaient dans le monde via des investissements de firme, dans des aires choisies selon des critères culturels et géographiques. Aussi, si les pays verts sont les récepteurs d'une agriculture de firme, les pays jaunes en sont plutôt les émetteurs : dans les deux cas, les conséquences sociales et géopolitiques ne sont pas neutres. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
A Geopolitical Perspective on Agribusiness in the Arab World In addition to the recent political unrest, the Arab world continues to be governed by the constraints of an arid environment which, combined with the effects of a rapid demographic transition, have had a dramatic impact on many countries throughout the region. The apparent homogeneity of the region masks significant differences in terms of agricultural policy. In particular, there is a clear distinction between countries with a rentier economy based on the development and exploitation of hydrocarbon resources (“yellow countries”) and countries with a predominantly agricultural economy (“green countries”). With the exception of Saudi Arabia, this distinction suggests different options in terms of food security. Green countries have tried to reduce their dependence on imports by developing domestic production. By contrast, yellow countries have tended to focus on access to international markets. However, over time, green countries have tended to promote an agricultural system that encourages investors to export their produce rather than ensure national food security, while yellow countries have entered the global market through investments in areas selected on the basis of cultural and geographical criteria. In short, whereas green countries have become passive recipients of agribusiness, yellow countries have become actively involved in promoting the development of agricultural firms. In both cases, there are major social and geopolitical implications. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_191_0129 |