Titre | Le théâtre de boulevard à la Belle Epoque en France et en Italie | |
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Auteur | Denis Saillard | |
Revue |
20 & 21. Revue d'histoire Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire |
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Numéro | no 93, janvier-mars 2007 Provocations | |
Rubrique / Thématique | Provocations |
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Page | 15 | |
Résumé |
Les regards sont attirés davantage par les avant-gardes culturelles que par des courants établis et populaires. Pourtant, vers 1900, des comédies de boulevard provoquent elles aussi régulièrement le public en heurtant certaines conventions morales ; l'histoire de leur réception en province et en Italie est ainsi émaillée de fréquents incidents. Au-delà de ces réactions, de nombreux critiques estiment que ces pièces, y compris les plus virulentes de Courteline ou de Georges Feydeau, ne prêtent finalement guère à conséquence. C'est ce que contestent, dès la Belle Époque, d'autres fins connaisseurs du théâtre, tandis que Henri Bergson et d'autres s'interrogent sur la signification du rire. Par ses transgressions, la comédie de boulevard peut servir à la société de révélateur grinçant. Elle remodèle également la culture de la bourgeoisie qu'il est trop habituel de considérer comme immobile. Enfin, elle influence durablement des dramaturges et des cinéastes, étrangers notamment (Pirandello, Ernst Lubitsch, etc.) qui à leur tour, dans les années 1920 et 1930, élaborent des œuvres où la provocation est loin d'être absente. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
More attention is often paid to cultural avant-gardes than to established and popular currents. Yet around 1900, popular or bedroom comedies also regularly provoked the public by upsetting certain moral conventions; the history of their reception in the provinces and in Italy was sprinkled with frequent clashes. Beyond these reactions, many critics believed that these plays, including the most virulent by Courteline or Georges Feydeau, were of no consequence. This is what other astute theater critics contested, starting at the Belle Époque, at the same time as Henri Bergson and others questioned the meaning of laughter. These transgressions enabled popular theatre to serve the society as harsh revelators. It also reshaped the culture of the bourgeoisie habitually considered as immobile. And lastly, it had a long-lasting influence on playwrights and movie directors, foreign for the most part (Pirandello, Ernst Lubitsch, etc.), who then wrote works in the 1920s and 1930s in which provocation was close at hand. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_093_0015 |