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Titre La Coupe du monde de football de 1938 en France : émergence du sport-spectacle et indifférence de l'Etat
Auteur Joan Tumblety
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 93, janvier-mars 2007 Provocations
Rubrique / Thématique
Provocations
Page 139
Résumé Négligée par les historiens du sport étudiant la période de l'entre-deux-guerres, la Coupe du monde de football de juin 1938 a été éclipsée par d'autres événements sportifs plus prestigieux, tels les Jeux olympiques de Berlin de 1936 et le Tour de France, et par l'intérêt suscité par la politique du Front populaire relative aux sports et aux loisirs. Cet article analyse la nature et la réussite de la Coupe du monde de 1938, en le replaçant dans les débats actuels sur le sport-spectacle et le développement du tourisme et de la consommation. Malgré son succès populaire et économique considérable, le faible écho de cette manifestation sportive, en particulier par rapport à son homologue de 1998, suggère à la fois le peu d'importance culturelle accordée en France au football à ses débuts et la réticence de l'État, qui ne s'implique dans le sport-spectacle qu'après la seconde guerre mondiale. Bien que disposé à considérer dès 1924 les Jeux olympiques comme un vecteur de prestige culturel, l'État refusa pendant l'entre-deux-guerres d'envisager que le football professionnel puisse aboutir aux mêmes fins.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The football World Cup of June 1938 has largely been overlooked by historians of sport interested in the interwar period, overshadowed by more high profile sporting events such as the 1936 Berlin Olympics and the Tour de France, and by interest in the sport and leisure policies of the Popular Front. This article will explore the nature and success of the 1938 football tournament, discussing it in relation to contemporary debates about spectator sport and to the phenomena of tourism and consumer spectacles. Although a significant popular and commercial success in its own right, the tournament's relatively low profile, certainly in comparison with the 1998 instalment, suggests both the lower general cultural status of football in France in this early era and the entrenched unwillingness of the French state to involve itself with spectator sport until after the Second World War. Although willing to see the Olympic Games as a vehicle for cultural grandeur as early as 1924, in the interwar period the French state remained blind to the potential of professional football to achieve the same ends.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_093_0139