Titre | De Dakar à New York : Récits de marins de l'Afrique francophone à la « découverte » de l'Amérique au tournant des années 1920 | |
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Auteur | Daouda Gary-Tounkara | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 213-214, 2014 Les mots de la migration | |
Rubrique / Thématique | La migration mise en discours |
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Page | 155-180 | |
Résumé |
Les circulations migratoires contemporaines de l'Afrique de l'Ouest francophone vers les États-Unis semblent s'être véritablement amorcées à la faveur des indépendances politiques, en 1960, et de l'abrogation du système des quotas d'immigration par nationalité en Amérique en 1965. Depuis les années 1980, les effets de la libéralisation accélérée des économies en Afrique ont renforcé la présence des entrepreneurs francophones dans les villes de la côte est des États-Unis, à New York notamment. Or l'analyse historique des logiques migratoires, des trajectoires et des récits des individus montre que les mouvements transatlantiques, plus anciens, remontent en fait à la période coloniale. Ainsi, des paysans reconvertis marins provenant de différentes zones de l'Afrique occidentale française rejoignirent l'Amérique dès la fin de la Première Guerre mondiale. Par ailleurs, en contexte colonial/ségrégationniste, ils permettent de repenser la nature des liens Afrique/Amériques (en général appréhendés sous l'angle de la mobilité des élites intellectuelles) d'une part et, d'autre part, le profil des migrants. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
From Dakar to New York The contemporary migratory movements of French-speaking western Africa towards the United States seem to have truly begun in favor of political independence in 1960, and the abrogation of the quota system of immigration in America by nationality in 1965. Since the 1980s, the effects of the accelerated liberalization of economies in Africa have increased the presence of French-speaking entrepreneurs in the cities of the east coast of the United States, including New York. Yet the historical analysis of logical migration paths and stories of individuals shows that the transatlantic movements, older, actually date back to colonial times. Thus, farmers converted sailors from different areas of French West Africa joined America by the end of the First World War. Moreover, in the colonial/segregationist context, they allow us to rethink the nature of Africa/ Americas links (usually apprehended in terms of the mobility of intellectual elites) on the one hand and, on the other hand, the profile of migrants. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_213_0155 |