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Titre Autobiography or case study? Rethinking Ciaran Carson's poetry in the light of hypermnesia
Auteur Carle Bonafous-Murat
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Volume 66, octobre-décembre 2013 Lives of the Poets
Rubrique / Thématique
Articles
Page 482-496
Résumé Les recherches les plus récentes concernant l'œuvre de Ciaran Carson visent à mettre en lumière les déterminations culturelles, géopolitiques et historiques de sa « poétique des lieux ». Des modèles tels que l'aisling ou le dinnseanchas ont ainsi été proposés pour justifier son ancrage dans une tradition spécifiquement irlandaise ou nord-irlandaise. S'appuyant sur trois recueils successifs — Belfast Confetti (1989), The Star Factory (1997) et The Pen Friend (2009) — cet article entend au contraire situer la question de l'autobiographie dans un contexte plus large. La poésie de Carson navigue en effet constamment dans un entre-deux spatial qui plonge aussi bien ses racines dans le modèle wordsworthien du Prelude, où l'espace rural ne présente guère de traits distinctifs, que dans la poésie anglaise urbaine postérieure à 1945, qui inscrit les figurations du moi dans des lieux aux coordonnées précises. L'objectif est de démontrer que les recueils de Carson, comme autant d'études de cas médicaux sur l'hypermnésie, procèdent d'un réseau limité de rues et de quartiers que les textes ressassent de manière obsessionnelle, jusqu'à créer une impression de continuité qui s'apparente à une poésie de type autobiographique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Recent criticism of Ciaran Carson's work tends to emphasize the cultural, geopolitical and historical determinants of his “poetry of place.” Models such as the aisling (or vision poem) or the dinnseanchas (the lore of place) have thus been adduced as evidence of its anchorage in a specifically Irish or Northern Irish tradition. Focusing on the issue of autobiography in three successive collections—Belfast Confetti (1989), The Star Factory (1997) and The Pen Friend (2009)—this essay purports instead to situate Carson's poetry in a broader context, by showing how it continually negotiates between two prototypical representations of the self—the rural, nondescript space of Wordsworth's Prelude and the urban-specific space of post-World-War-II English poetry. Its aim is to demonstrate that Carson's works, like so many medical case studies about hypermnesia, grow almost organically out of a limited network of Belfast networks of streets and districts, which recur obsessively from one collection to the next so as to create a continuity akin to a poetics of the self.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_664_0482