Titre | Révolutions arabes : l'Histoire continue | |
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Auteur | Jacques Myard | |
Revue | Géoéconomie | |
Numéro | no 69, mars-avril 2014 | |
Rubrique / Thématique | Village global |
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Page | 65-81 | |
Résumé |
La chute en 2011 des dictatures en Tunisie, en Égypte et en Libye ouvre une nouvelle ère qui signe la fin d'un cycle historique « de stabilité autoritaire » et d'une prétendue « exception arabe » à laquelle la région semblait vouée. Le souffle qui a embrasé la rive Sud et Est de la Méditerranée s'est traduit par un processus révolutionnaire dans les trois pays cités, mettant en relief les spécificités du cadre national. Trois ans après, il apparaît que les pouvoirs en place, engagés dans des transitions politiques mouvementées, font face, avec des fortunes diverses, aux frustrations démocratiques et économiques qui ont été au cœur de ce réveil arabe. Les événements redéfinissent le rôle des acteurs politiques, celui des islamistes qui aujourd'hui marquent le pas, la place des acteurs de la société civile – l'armée en Égypte, le syndicat UGTT en Tunisie, les milices armées en Libye. Si l'on constate des avancées notables en matière de protection des droits et des libertés démocratiques, notamment en Tunisie, l'ancrage démocratique de ces pays est lié à la résolution des graves problèmes économiques et sécuritaires qui les affectent. Les transformations en cours sur la rive Sud de la Méditerranée, d'une portée considérable et au processus incertain, obligent à réviser les paradigmes de notre politique extérieure dont la Méditerranée à coup sûr, constitue un enjeu prioritaire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The fall of dictatorship in Tunisia, Egypt and in Libya in 2011 started a new era which put an end to the historical cycle of « authoritarian stability » and to the so-called « Arab singularity » being the only possible fate for the region. The momentum that spread along the Mediterranean shores resulted in revolutionary process in those three different countries and empathized what makes each country so special. Three years later, the political leaders are facing a complicated political transition and deep economic and social frustrations with an uneven outcome. The events of 2011 reshape the role of political actors with the failing Islamist leaders in charge and highlight the importance of civil society – the Egyptian army, the UGTT trade union in Tunisia or the armed groups in Libya. Undoubtedly, the protection of rights and basic freedoms have been strengthened, in particular in Tunisia, but some deep economic and security issues have to be addressed in order to firmly establish democracy in those countries. The on-going changes are a crucial but an uncertain process. In any case, changes have to create a paradigm shift in our Foreign policy that must be undoubtedly and primarily focused on Mediterranean support. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GEOEC_069_0065 |