Titre | La propriété de soi en vaut-elle la peine ? | |
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Auteur | Anca Gheaus | |
Revue | Raisons Politiques | |
Numéro | no 23, septembre 2006 Libertarisme de gauche | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 109-126 | |
Résumé |
Construire des institutions qui harmonisent la liberté et l'égalité des individus est l'objectif central des libertariens de gauche. Cet article examine la position de M. Otsuka, selon laquelle, en l'absence de ressources pour égaliser les chances des personnes inaptes à travailler, on devrait faire travailler ceux qui enfreignent la loi. Nous soutenons que même dans la société envisagée par les libertariens de gauche, forcer des gens, délinquants ou non, à travailler serait moralement inacceptable et politiquement dangereux. Une partie de mon argument a à voir avec l'équité à l'égard de ceux que la société punit : pour différentes raisons, il serait injuste de faire travailler les criminels pour d'autres personnes. D'autres raisons ont à voir avec les problèmes pratiques (mais moralement conséquents) soulevés par un tel dispositif : en encourageant l'abus et en engendrant des conflits sociaux, le dispositif contreviendrait partiellement à l'objectif de la loi et pourrait biaiser les mécanismes d'application de l'état de droit. Cependant, l'argument le plus important tient à la stigmatisation probable de ceux dont les moyens de subsistance proviendraient du travail des condamnés. Faire produire les criminels pour certains membres de la société serait injuste à l'égard de ces groupes car cela serait dégradant pour leur statut. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_023_0109 |