Titre | La tragédie, entre art et politique. : Schmitt, Benjamin, Foucault | |
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Auteur | Thomas Boccon-Gibod | |
Revue | Raisons Politiques | |
Numéro | no 31, septembre 2008 Le corps présidentiable | |
Rubrique / Thématique | varia |
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Page | 135-149 | |
Résumé |
Pour Carl Schmitt, Hamlet est une tragédie parce qu'on peut y lire les préoccupations décisives de l'Angleterre élizabéthaine et notamment le clivage de la foi qui ôte au monde sa forme précédemment assurée. Le tragique peut certes relever du mythe archaïque mais aussi de la réalité présente qui fait irruption dans l'action librement inventée. Pour Walter Benjamin au contraire, Hamlet n'est pas une tragédie car son héros, loin d'incarner les déchirures de l'Histoire, n'est que le représentant dérisoire d'un monde livré à la catastrophe.Cette opposition est dépassée par Foucault qui ramène l'histoire à l'extériorité de l'accident et renonce par là à toute référence à une instance transcendante, réduisant le tragique aux seules conditions d'énonciation de la vérité. C'est l'opacité du sujet à lui-même qui révèle alors la nouveauté d'un tragique sans finalité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_031_0135 |