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Titre Les morts mobiles : Étude sur la circulation des cendres en France
Auteur Arnaud Esquerre
Mir@bel Revue Raisons Politiques
Numéro no 41, mars 2011 Morts et fragments de corps
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 69-85
Résumé Alors que la crémation a été autorisée à partir de 1887 en France, ce n'est qu'en 1976 que, sous la pression des associations des partisans de la crémation, les « crématistes », la libre circulation des cendres et leur dispersion dans la nature sont permises. Alors que le taux de crémation augmente fortement jusqu'à représenter environ 22 % des décès en 2005, le nombre d'urnes cinéraires remises aux proches est rapidement élevé. Voulant encadrer le devenir des cendres, les parlementaires ont, par la loi du 19 décembre 2008, interdit que celles-ci, désormais assimilées à des restes de personnes décédées, puissent se trouver dans un espace privée, et ils ont rendu obligatoire leur localisation, même en cas de dispersion, au nom du travail de deuil. Cependant ce changement alimente aussi une idée de la nation, dans laquelle les morts sont « enracinés » sur un territoire.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_041_0069