Contenu de l'article

Titre L'imaginaire de la ruine dans la littérature contemporaine : l'exemple de The Road de Cormac McCarthy
Auteur Anaïs Boulard
Mir@bel Revue Sociétés
Numéro no 120, 2013/2 Ruines
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 61-70
Résumé Le thème du monde après sa fin est majeur dans le roman contemporain de Cormac McCarthy, The Road. De ce fait, cette fiction de 2006 peut être vue comme post-apocalyptique, c'est-à-dire qu'elle se situe temporellement et spatialement non plus dans l'angoisse eschatologique, mais dans le monde qui succède à un événement catastrophique annihilateur. Cet univers fictif est de ce fait dominé par l'imaginaire de la ruine. Cette étude s'interroge sur les modalités de l'écriture d'un tel imaginaire dans un roman contemporain. Elle constate la déclinaison du thème de la ruine sur différents plans : la ruine y est effectivement écologique, répondant à une esthétique du chaos, mais elle est également sémantique en ce qu'elle est à la fois ce qui reste d'un passé disparu et la seule survivante d'un nouveau monde stérile. L'étude comprend que le développement de l'imaginaire de la ruine est – en plus de l'expression d'une inquiétude contemporaine – le moyen d'une domination de celle-ci.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The idea of an “aftermath world” is major in Cormac Mc
Carthy's contemporary novel, The Road. Therefore, this fiction written in 2006 can be seen as post-apocalyptic, meaning that it is temporally and spatially set in a world that is not anymore haunted by an eschatological fear, but in a world that has already been hit by a catastrophic and annihilating event. And this fictional world is dominated by the imaginary of “the ruin”. This study wants to question the ways of writing such an imaginary in a contemporary novel. It notices that the theme of “the ruin” appears on different levels: the ruin can belong to an aesthetic of chaos by standing as an ecological ruin, but it can also be a semantic ruin that is stuck between being the remain of a dead past and the only survivor of a new barren world. The study concludes that the use of the imaginary of the ruin is a way to express a current fear, but also to dominate this fear by the act of writing.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_120_0061