Contenu de l'article

Titre Lutter pour partir ou pour rester ? : Licenciements et aide au retour des travailleurs immigrés dans le conflit Talbot, 1983-1984
Auteur Vincent Gay
Mir@bel Revue Travail et emploi
Numéro no 137, janvier-mars 2014 Une crise sans précédent ? Expériences et contestations des restructurations (I)
Page 37-50
Résumé La phase de restructurations dans l'industrie automobile à la fin des années 1970 et au début des années 1980 se traduit par une diminution massive des emplois les moins qualifiés. À l'usine Talbot de Poissy, la direction procède à des licenciements massifs, particulièrement en 1983, provoquant une grève d'un mois. Alors que le point de départ de celle-ci est le refus des licenciements, la défense de l'emploi et la survie de l'usine, l'épuisement de ces revendications conduit une partie des ouvriers spécialisés (OS) immigrés, premiers concernés par les licenciements, à réclamer une aide au retour dans leurs pays d'origine. Surgissant au milieu du conflit, cette demande oblige les différents protagonistes à se repositionner. Si les organisations syndicales sont, à des degrés divers, mal à l'aise avec une telle revendication, qui apparaît comme un renoncement à la lutte pour l'emploi, elles finissent pourtant par l'accepter. Le gouvernement de son côté y voit une opportunité ouvrant la voie à un nouveau dispositif d'aide au retour des travailleurs immigrés.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ?In the late seventies and early eigthies, the restructuring of the car industry brought about a significant decrease in the number of unskilled jobs. When the Board of directors of the Talbot site, in Poissy near Paris, laid off several workers in 1983, a one-month strike started to defend the factory and to oppose the dismissals. But as these claims remained unmet, some of the unskilled migrant workers, the first to be threatened by dismissals, called for financial assistance to go back to their countries. Arising in the middle of the conflict, this new demand forced the strikers to take new positions. If union members were uncomfortable with this claim, which they viewed as a renunciation to fight for employment, they ended up accepting it. As to the government, it considered it as an opportunity, creating a new regime to help migrant workers to go back to their countries of origin.?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_137_0037