Titre | Profession : critique ? : Les défis de l'Association syndicale professionnelle de la critique littéraire de la Belle Époque à la fin des années trente | |
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Auteur | Marie Carbonnel | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 214, janvier-mars 2006 L'organisation des professions intellectuelles | |
Page | 93-111 | |
Résumé |
Depuis la fin du XIXe siècle, l'entrée dans l'ère de la culture de masse transforme considérablement la structure du champ littéraire français, affectant autant les auteurs que leurs
indispensables relais auprès d'un public sans cesse élargi, les critiques littéraires. Prêts à lutter
contre la pression croissante des lois du marché qui, dans les secteurs industrialisés de la presse
et de l'édition, défient leur autorité et les valeurs esthético-morales auxquelles ils sont attachés,
ces derniers accueillent cependant avec réticence la fondation, en 1902, d'une association de
type syndical chargée de défendre leurs intérêts. L'individualisme de ce milieu élitiste et très
hétérogène, dépourvu d'un véritable statut, l'empêche en effet d'adhérer au processus de
professionnalisation qui vaut au même moment à nombre d'autres formes de travail intellectuel
une reconnaissance en tant que « métiers ». Ainsi, le nouveau groupement connaît des débuts
difficiles, qu'il consacre à la recherche d'une identité propre et à l'affirmation de sa légitimité,
en marge des modèles offerts par les écrivains ou les journalistes. Sa renaissance des années
trente, analysée dans la seconde partie de cette étude, lui permettra de réexaminer comment
il peut prétendre devenir un représentant efficace de la « profession » de critique littéraire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_214_0093 |