Titre | Lariboisière : un hôpital pour les travailleurs parisiens. Étude sur les publics et les fonctions d'un hôpital moderne en 1887 | |
---|---|---|
Auteur | Claire Barillé | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 221, octobre-décembre 2007 Varia | |
Page | 71-94 | |
Résumé |
Lariboisière, présenté comme un des hôpitaux modernes de la fin du XIXe siècle, fleuron
des nouveaux hôpitaux de l'Assistance Publique comme l'hôpital Tenon un peu plus tard, est
l'un de ceux qui illustrent ces nouvelles pratiques de l'hôpital pour les Parisiens des quartiers
populaires. En réponse à la question de savoir qui fréquente le plus l'hôpital, il est intéressant
de voir qu'il s'agit d'une population plutôt jeune, récemment venue à Paris, plutôt bien insérée
professionnellement mais qui ne paraît pas l'être d'un point de vue familial : ce sont plus
souvent des personnes vivant seules et fraîchement arrivées à Paris. L'examen des professions
nous donne un aperçu de la population des quartiers environnants : les classes populaires et
intermédiaires sont les plus représentées. Néanmoins la précarité n'est jamais très loin. Surtout
l'étude du séjour à l'hôpital est révélatrice d'un usage assez moderne, disons désacralisé, de
l'hôpital, dont on attend moins le secours et l'assistance que le soin, le remède, le palliatif
pour une cause de mieux en mieux identifiée. En même temps que la médecine progresse,
l'usage de l'hôpital évolue pratiquement simultanément, preuve que les avancées médicales
sont, sinon intégrées, du moins comprises par une partie de la population, qui a désormais
toute confiance dans l'institution hospitalière. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Lariboisière : A Hospital for Parisian Workers. A
Study of the Clients and the Functions of a Modern Hospital in
1887.
Viewed as one of the late nineteenth century's most modern hospitals, Lariboisière (like
Tenon a little later) was considered the jewel of the Assistance Publique's new system. It
modelled a novel approach to public hospitals in working-class neighborhoods. As for the
clientele of the new hospital, it is interesting to discover that Lariboisière served a relatively
young population of people who had recently arrived in Paris. If they appeared to be, for the
most part, well-established professionally, they were much less so in terms of family : they
were often individuals living alone and new to Paris. A closer look at the professional background of the hospital patients offers a picture of the population in the surrounding neighborhoods, for the most part, from the working and lower-middle class. At the same time,
economic precariousness was a familiar presence. In particular, a study of in-patient practices
and patterns reveals a fairly modern and secular approach to medicine; the expectations were
not so much that the hospital would dispense charity and support, but that it would help to
care for, cure or palliate causes of illness which were increasingly identified. Medical advances
and hospital practices proceeded hand-in-hand, and, in so doing, furnished proof that such
progress was understood by at least a part, if not all, of the population, whose confidence in
the hospital as an institution grew. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_221_0071 |