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Titre De l'exilé à l'exilée : une histoire sexuée de la proscription politique outre-Manche et outre-Atlantique sous le Second Empire
Auteur Sylvie Aprile
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 225, octobre-décembre 2008 Réfugié(e)s
Page 27-38
Résumé Les trajectoires de femmes proscrites et exilées sous le Second Empire ont été laissées au second plan. Trois figures émergent cependant, qui contredisent l'image stéréotypée d'un éternel féminin voué au foyer et à l'immobilisme. La première est celle de l'épouse, la « femme qui reste » mais qui n'est pas passive, assumant en partie le rôle de l'homme et l'opprobre qui entoure l'exilé. La seconde est celle de la « suiveuse » dont le rôle est également à réévaluer dans la structuration et le maintien des réseaux familiaux et politiques. Au-delà du topos de la femme sacrifiant son confort et son bonheur pour accompagner son mari, les sources révèlent une palette d'expériences professionnelles et une grande capacité d'adaptation. La dernière figure est celle de l'exilée proprement dite, condamnée ou proscrite volontaire, partant seule. L'exil transforme leurs pratiques militantes et la nature de leurs engagements, comme le montrent les parcours de Jenny d'Héricourt et Jeanne Deroin.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The lives of political women outcasts under the French Second Empire have not attracted much historical attention. This article explores three types of female outcasts who challenge the traditional stereotype of a unchanging «eternal feminine» given over to domesticity. The first figure is the wife who « stays behind » the male political exile. She is not passive inasmuch as she assumes, at least in part, the responsibilities of her husband as well as the shame attached to his name. The second type is the woman who follows her husband into exile. She also plays an active role inasmuch as she helps to build and maintain family relations and political connections. If we look beyond the cliché of the wife who sacrifices her comfort and happiness for the sake of her husband, we find that these women had a variety of professional experiences and very ably adjusted to foreign circumstances. The last figure is the single woman outcast, who either is expelled from France or leaves by her own free will. In the case of such women outcasts as Jenny d'Héricourt and Jeanne Deroin, the exile experience transformed their militant behavior and the nature of their political activism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_225_0027