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Titre Compétition et coexistence : la motorisation des transports terrestres et le lent processus de substitution de la traction équine
Auteur Gijs Mom
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 229, octobre-décembre 2009 Varia
Page 13-39
Résumé Cet article interroge les liens entre la mécanisation des moyens de transport terrestre et la disparition du cheval comme outil de locomotion. Trois domaines différents sont successivement analysés : le chemin de fer et le tramway dans la seconde moitié du XIXe siècle, le développement des flottes de camions et de taxis en milieu urbain au tournant du siècle, le développement des tracteurs agricoles. Dans chacun de ces trois domaines, la diffusion de la mécanisation s'explique par l'apparition de nouvelles « fonctions » de la mobilité plutôt que par l'obsolescence d'un mode de locomotion particulier. Ces formes de transition apparaissent nettement dans les études de cas menées à l'échelle régionale et locale. En ce qui concerne l'évolution des artefacts, cependant, le phénomène de diffusion du moteur et de survivance du cheval apparaît comme un processus extrêmement complexe, marqué par des différences de chronologie, des discontinuités et de très longues périodes de coexistence des deux moyens de transports. Seule l'étude de ces différents aspects permet de traiter véritablement le phénomène de diffusion comme un objet historique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Competition and coexistence: the motorisation of land mobility and the substitution of the horse
Aggregate diffusion studies at the national level often depict the diffusion phenomenon as a one-to-one replacement process of “old” by “new”. In this essay it is argued that this can be highly misleading, as the case of mobility motorisation and the related displacement of the horse illustrate. Analysing three different instances of motorization (trains and tramways in the second half of the nineteenth century; urban truck and taxi fleets around the turn of the century, and agricultural motorisation), this essay shows that what is replaced are “functions” rather than artefacts. This becomes clear when the level of analysis is shifted from the national to the regional and local. Thus, seen from the artefact level, diffusion is a much more complicated process, fraught with asynchronicities, discontinuities and especially long-term coexistence of alternatives. It is the analysis of these phenomena which makes “diffusion” into a truly historical process.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_229_0013