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Titre La formation des responsables à la CFTC-CFDT : de la « promotion collective » à la sécurisation des parcours militants (1950-2010)
Auteur Cécile Guillaume
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 235, avril-juin 2011 Les frontières de la formation syndicale
Page 105-119
Résumé La CFDT a toujours eu un discours sur la dimension stratégique de la formation, tant du point de vue des enjeux de cohérence identitaire et organisationnelle que du renforcement de l'efficacité de l'action syndicale. Cet usage de la formation dans la perspective du renforcement d'une « culture d'organisation » ne s'est pas démenti et connaît périodiquement une actualité renouvelée avec l'arrivée régulière de nouvelles générations de militants. Parallèlement, dans un contexte d'élévation des niveaux de diplôme des responsables et de fort renouvellement générationnel, les contenus de formation se sont progressivement centrés sur un objectif de professionnalisation des pratiques, s'éloignant de la philosophie de l'éducation populaire et minorant la fonction d'élaboration politique collective. Aujourd'hui, la tentation est grande de mettre en œuvre une démarche de compétence, au service d'une « gestion des parcours militants » et d'une éventuelle validation des acquis de l'expérience syndicale qui consacre une vision apolitique, individuelle et institutionnalisée de l'engagement syndical susceptible d'être reconverti dans d'autres sphères professionnelles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Modes of training at the CFDT: from “collective advancement” to securing individuals' trajectories, 1950-2000The CFDT has always given great importance to labour education in order to strengthen union identity and cohesion and develop union efficiency. These two goals have evolved following the evolution of the CFDT's repertoire of action. Since 1950, the will to use training in order to fuel and reinforce « organisational culture » has been frequently reinforced by the periodical arrival of new generations of activists. At the same time, the rising level of the activists' formal education, the high rate of generational change and the professionalization of union practices have shifted labour education toward expertise and technical knowledge, reducing the aim of “collective emancipation” and union democracy. Today, the development of competency management courses to rationalize activists' trajectories, which may count towards a qualification accreditation for work experience, is seen as the consecration of a depoliticised, institutional and individualistic vision of union commitment, which may be reconverted into other working spheres.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_235_0105