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Titre Le fétichisme de la formation et les enjeux politiques d'un dispositif centralisé. Le cas du Centre fédéral de formation de la FEN (1976-1982)
Auteur Guy Brucy
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 235, avril-juin 2011 Les frontières de la formation syndicale
Page 121-136
Résumé Au début des années 1970, la FEN est la plus puissante des organisations syndicales de l'Éducation nationale et de la fonction publique. Mais elle est en même temps confrontée à la progression régulière des minorités internes qui menacent le pouvoir de la tendance majoritaire qui la dirige. En 1976, sa direction met en place un dispositif de formation dont l'objectif est de renforcer le pouvoir fédéral et de préserver l'avenir de la majorité en structurant un réseau de sections départementales. L'organisation des stages, leur encadrement par une équipe d'animateurs-formateurs adhérant aux thèses majoritaires, la sélection des savoirs dispensés et les pédagogies privilégiant l'activité collective des stagiaires visent à former un nouveau type de militants animés de l'esprit fédéral et indépendants des appareils des syndicats nationaux. Ce dispositif cristallise très tôt l'opposition à la fois des plus importants syndicats de la tendance majoritaire – notamment le SNI –, jaloux de leur indépendance, et des syndicats dirigés par la minorité Unité et Action, qui redoutent l'instrumentalisation des sections par la tendance majoritaire. Objet d'attaques convergentes de plus en plus violentes, le dispositif sera profondément remanié au début des années 1980.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Fetishized training and the political stakes of a centralized structure. The case of the Federal Training Center of the FEN (1976-1982)At the beginning of the 1970s, FEN was the most powerful union organization of state education and public service. At the same time, it had to deal with the growing influence of internal minority groups who threatened the power of the majority responsible for direction. In 1976, this direction established a training initiative whose purpose was to reinforce central power and to preserve the future of the majority by creating a network of departmental sections. The organization of courses, their supervision by a team of training leaders who adhered to majority principles, the selection of curriculum and pedagogy which both favored the collective activity of trainees — all these aimed to shape a new type of militant motivated by a federal spirit and independent from the national union system. This plan quickly crystallized the opposition of both the most important unions of the majority tendency, notably the SNI, which guarded its independence, as well as of the unions directed by the minority group “Unité et Action”, which feared the majority's control over their sections. An object of ever more violent and widespread attacks, the plan would be profoundly revised at the beginning of the 1980s.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_235_0121