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Titre À l'école de la dissidence ? : Les usages de la formation par l'opposition interne au sein de la CFDT du début des années 1980 à 2003
Auteur Sophie Béroud
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 235, avril-juin 2011 Les frontières de la formation syndicale
Page 137-150
Résumé De la fin des années 1970 à 2003, une opposition interne s'est exprimée au sein de la CFDT, d'abord sous la forme d'un réseau peu structuré puis de façon officielle, avec la constitution en 1996 de l'association Tous ensemble et du journal du même nom. Rassemblant des secteurs critiques face à la ligne confédérale, cette opposition s'est avant tout positionnée sur un plan programmatique, menant une bataille d'idées pour dire l'héritage de la CFDT, son histoire et la légitimité des orientations choisies. Dans ce contexte, la formation syndicale a représenté un domaine important pour cette opposition interne, mais sans qu'elle le considère pour autant comme une priorité stratégique. De fait, tout en ayant conscience des usages politiques que la confédération pouvait faire de la refonte du système de formation, les principales structures oppositionnelles ont abordé ce domaine de façon assez différenciée, en s'y investissant avec des moyens hétérogènes et en bénéficiant d'une autonomie plus ou moins forte. Par-delà cette inégalité de ressources et de situations, se dégage cependant une conception commune de la formation et de ses apports : doter les militants d'une grille de lecture globale sur les enjeux socio-économiques et avoir une approche « politique » du syndicalisme.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais At the school of dissent: training courses as a resource for the CFDT's internal opposition
From the late seventies to the year 2003, an internal opposition existed at the heart of the CFDT's ranks. While somewhat amorphous at first, it grew into an official, organized network in 1996 when it created both an association and a journal named Tous ensemble. Regrouping factions critical towards the direction of the organization, this opposition positioned itself, first and foremost, on a programmatic level promoting the CFDT's specific heritage and history, and defending the legitimacy of various directions already chosen. In this context, union training courses were an important issue for the internal opposition, yet they never were a strategic priority. Indeed, even though the main oppositional structures were aware of the political ends that the reorganization of the training system by the confederation could serve, they chose different approaches, investing various levels of resources, adopting disparate measures and benefitting from unequal levels of autonomy. Beyond this inequality of resources and situations, a common conception of training and its benefits appears: one which endows activists with the tools to understand the global social and economical issues at stake, including a political stance regarding trade unionism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_235_0137