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Titre « Pour moi, l'Algérie, c'est les Béni-Boudouane, le reste j'en sais rien » : Construction, narrations et représentations coloniales en Algérie française
Auteur Giulia Fabbiano
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 236, juillet-septembre 2011 La société du contact dans l'Algérie coloniale
Rubrique / Thématique
La société du contact dans l'Algérie coloniale
Page 47-60
Résumé Cet article s'intéresse aux Béni-Boudouane, population qui fut le vivier du recrutement des harkis du bachaga Boualem pendant la guerre d'indépendance. À partir d'archives coloniales et d'une enquête ethnographique au Mas Thibert, en Provence, où ils se sont installés à l'indépendance, il s'agit d'interroger la nature, l'ampleur et la forme des contacts coloniaux dans une région d'où les Français étaient physiquement absents. La colonisation s'y manifesta essentiellement par la formalisation de l'existence des Béni-Boudouane en tant que tribu et par l'application restreinte des lois forestières les dépossédant. Les Béni-Boudouanais vécurent à l'écart de l'Algérie des Français, dont l'irruption fut tardive, au moment de la guerre. Jusque-là, les quelques auxiliaires locaux de l'administration française étaient l'incarnation de l'Algérie coloniale, perçue toutefois par la mémoire collective comme une réalité quotidienne et normalisée.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “For me, Algeria is the Beni-Boudouane, I don't know anything else”This article deals with the Beni-Boudouane, a population which formed the breeding ground for the recruitment of bachaga Boualem's harkis during the Algerian war for independence. Through archival and ethnographic research in Mas Thibert, Provence, where this population settled after independence, this study tries to understand the nature, importance and form of colonial contacts in a region where the French were physically absent. There colonization appeared through the formalization of the Beni-Boudouane's existence as a tribe and through the application of forest laws which served to deprive the population of property. The Beni-Boudouane lived apart from French Algeria until the war. Until then, a few local auxiliaries of the French administration embodied colonial Algeria. In collective memory, this government was perceived as an everyday, normalized reality.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_236_0047