Contenu de l'article

Titre Death and Attitudes to Death at the Time of Early European Expeditions to Africa (15th Century)
Auteur Michal Tymowski
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 215, 2014 Varia
Rubrique / Thématique
Études et essais
Page 787-811
Résumé Le présent article a pour objectif de décrire et d'analyser les causes de la mort des personnes appartenant aux deux parties du contact euro-africain, leurs attitudes et leurs réactions envers la mort, ainsi que les conséquences de la mort pour ceux qui sont restés en vie. Le caractère unilatéral des documents-source pose problème. Premièrement, les sources dont nous disposons (chroniques, récits de voyages, rares documents et dossiers judiciaires) sont exclusivement européennes. Deuxièmement, l'attitude face à la mort était différente dans les milieux chevaleresques et dans ceux des commerçants. Les documents témoignent à leur tour des conséquences juridiques de la mort des Portugais en Afrique. Ces derniers considéraient de manière différente la mort des personnes de haut rang et celle des personnes en bas de l'échelle sociale. Et surtout, ils faisaient la différence entre la mort de leurs hommes et celle des Africains. Cette dernière était, dans les récits portugais, anonyme et collective.Dans la première phase d'expéditions en Afrique, la mort était souvent violente. Les Portugais n'avaient pas le temps de préparer le mourant au décès, de s'adonner à la contemplation ou aux gestes prévus par la coutume et la culture. Ils ne pouvaient pas réaliser ars moriendi du Moyen-Âge tardif. Contrairement aux Africains qui, eux, pouvaient organiser des cérémonies funéraires coutumières. S'il s'agissait de la mort des esclaves transportés à bord de caravelles au Portugal, elle était particulièrement solitaire et tragique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The purpose of this article is to describe the events that resulted in death and to analyse attitudes towards death, ways of reacting to death, the causes of both sides, and the consequences of the death for those who remained alive. The problem is the one-sidedness of the source material. Firstly, the available source (chronicles, travel reports, few documents and court records) are exclusively European. Second, the attitudes towards death were different in knights' environment than in the environment of merchants. In turn, in the documents we can find testimony of legal consequences of the death of the Portuguese in Africa.As to the Portuguese, the death of famous persons was treated differently, than the death of the persons who had no social position. Above all, the death of persons on one's own side is treated differently than the deaths of persons of the opposite side. The deaths of Africans from the viewpoint of the Portuguese were anonymous and collective. In the first phase of African expeditions death was usually violent. There was no time for the dying to prepare for it, no time for contemplation or for usual gestures of custom and culture. The late medieval ars moriendi could not be realized. Africans—on the contrary—could organized the appropriate burial ceremonies for their own died persons. But the death of captured slaves occurred in the person's isolation and was particularly lonely.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_215_0787