Titre | Réaliser des économies dans les services publics après la crise : Analyse multiniveaux des préférences du public dans l'UE-27 | |
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Auteur | Steven Van de Walle, Sebastian Jilke | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | vol. 80, no 3, septembre 2014 Le temps, la temporalité et le paysage temporel dans l'administration et les politiques | |
Page | 629-652 | |
Résumé |
Les réponses stratégiques à la crise financière mondiale peuvent être rangées dans deux catégories : les approches procycliques et les approches anticycliques. Ces premières plaident pour une réduction des dépenses publiques en période de difficultés financières. Les secondes privilégient les dépenses publiques en vue de relancer l'économie. Sur la base de données relatives à l'opinion publique (N=23,652) des 27 États membres de l'Union européenne (UE), nous vérifions de manière empirique un modèle axé sur les préférences des citoyens pour une réduction des dépenses dans les services publics, par opposition à des investissements publics dans des mesures visant à relancer l'économie en réponse à la crise financière. Nous nous intéressons aux déterminants, aux niveaux individuel et national, des attitudes à l'égard des économies dans les services publics et nous concentrons sur quatre groupes d'explications : le mécontentement politique, l'idéologie, l'intérêt personnel et les conditions macroéconomiques. Nous avons constaté que le mécontentement politique et l'orientation idéologique des répondants avaient tous deux une influence sur les préférences, de même que la question de savoir si l'on connaît des difficultés économiques ou si l'on bénéficie de services d'aide sociale. Les conditions macroéconomiques, comme le niveau du déficit gouvernemental d'un pays, la dette publique ou les dépenses publiques, n'ont étonnamment aucune influence sur les préférences des citoyens en matière de politique financière. Nous examinerons les implications de nos résultats pour la théorie et la pratique de l'administration publique.Dans le présent article, nous analysons les réponses apportées par les gouvernements à la crise financière que les citoyens apprécient le plus. Nous faisons la distinction entre la réduction des dépenses publiques et les mesures de relance de l'économie. Nous avons constaté que les conditions macroéconomiques avaient très peu d'influence sur ces préférences. De fait, les explications à ces attitudes et ces préférences doivent avant tout être recherchées au niveau individuel, et non au niveau national. Le fait d'être pour ou contre les économies dans les services publics est en grande partie influencé par les dispositions idéologiques, l'âge, le niveau d'instruction, les niveaux globaux de confiance politique et la question de savoir si les citoyens sont des bénéficiaires (potentiels) des services d'aide sociale. Notre article aidera à mieux comprendre pourquoi les citoyens sont favorables ou opposés aux mesures stratégiques procycliques ou anticycliques pour sortir de la crise. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Policy responses to the global financial crisis can be divided into pro- and counter-cyclical approaches. The former advocates reducing public spending in times of financial constraints. The latter approach advocates public spending to boost the economy. Using public opinion (N = 23,652) data from 27 EU member countries, we empirically test a model for citizen preferences for reducing spending in public services versus government investment in measures to boost the economy as a response to the financial crisis. We look at individual- and country-level determinants of attitudes to savings in public services, and concentrate on four groups of explanations : political disaffection, ideology, self-interest, and macro-economic conditions. It was found that political disaffection and the respondent's ideological orientation both have effects on preferences, as well as whether one experiences economic strain or receives welfare services. Macro-economic conditions, such as a country's government deficit level, public debt or public expenditure have, surprisingly, no effect on citizens' financial policy preferences. We discuss the implications of our results for public administration theory and practice.Points for practitionersThe article analyses citizens' preferred government reactions to the financial crisis. It distinguishes between reducing public spending and measures to boost the economy. It was found that macro-economic conditions matter very little for these preferences. In fact, explanations for these attitudes and preferences need to be looked for primarily at the individual level, not the country level. Preferences for or against savings in public services are largely influenced by ideological dispositions, age, education, overall levels of political trust, and whether citizens are (potential) beneficiaries of welfare services. The article contributes to understanding why citizens support or oppose pro- or counter-cyclical policy measures to emerge from the crisis. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_803_0629 |